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Detroit Pistons History

L'oeil de BasketMan | Par Arthur le 26 novembre 2010 à 21 h 00 min

Comme un problème à Motown

Douzième à égalité avec le treizième et quatorzième, l’équipe de Detroit d’aujourd’hui ne ressemble en rien aux Pistons d’il y a quelques années. Où est passée l’équipe championne en 2004 ? L’équipe qui dominait d’une main de fer toute la conférence Est ? Disparue ! La génération dorée des Billups, Hamilton et Wallace a explosé, certains sont aujourd’hui à la retraite. Leurs successeurs, pas vraiment complémentaires, forment désormais une équipe à l’allure étrange. Il n’y a pas de vrai leadeur, pas de vrai rôle-player, chacun prend un peu ses responsabilités quand bon lui semble. Alors, que sont devenus les fameux Pistons de Motor City ?

Une véritable histoire

Detroit en NBA, c’est 3 titres de champions (1989, 1990, 2004) plus encore quelques défaites en finales, un gros palmarès. Connue dans les années 80 pour son jeu rugueux avec les « bad boys« , l’équipe réalisa le back-to-back, emmenée par son mythique meneur déjà présenté, Isiah Thomas. Le triplé est raté en 1991, la franchise échoue face aux Bulls, futurs champions en finale de conférence. L’effectif va ensuite exploser, les cadres prenant ainsi leurs retraites ou partant explorer de nouveaux horizons. La fin des années 90 est donc un léger passage à vide pour Detroit, la fin d’une génération dorée, qui va très vite laisser place à une nouvelle également talentueuse. Exit Laimbeer, Rodman ou autre, bonjour les Wallace et Billups !

La montée en puissance

Après pas mal d’éliminations au premier tour des Playoffs, Detroit, célèbre pour ses usines automobiles, tente de reconstruire. L’équipe est à la recherche d’un noyau dur, autour duquel elle pourra former un effectif compétitif. Début des années 2000, le temps des grands chambardements. Dumars, le nouveau manager récupère tout d’abord Ben Wallace, joueur peu connu et non-drafté, dans un trade envoyant Grant Hill à Orlando. Le trade est peu apprécié au départ du côté du Michigan, il va par la suite porter ses fruits.

En 2001, Rick Carliste, l’actuel coach de Dallas, se voit confier les commandes des Pistons. Les résultats sont immédiats, l’équipe remonte dans la hiérarchie NBA, s’adjugeant même le titre de la Central Division. Ben Wallace, le dernier arrivé ravit le titre de meilleur défenseur, finissant même meilleur rebondeur de la NBA. Cette équipe jeune et prometteuse remporte même sa première série de playoffs depuis plus de 10 ans ; le renouveau est là.

Ce n’est pas fini niveau recrutement. Chauncey Billups aujourd’hui aux Nuggets arrive en 2002 en tant qu’agent libre. Il est de près suivi par le shooteur attitré, Richard Hamilton, qui lui vient des Wizards. Les lignes arrières se renforcent, avec deux joueurs très talentueux, pas explosifs mais favorables à un jeu construit et propre. Pour conclure les arrivées, le jeune très bon défenseur Tayshaun Prince arrive de Kentucky via la Draft NBA. L’effectif qui deviendra champion commence à se former, plein de talent et d’ambition.

Arrivée en finale de conférence, la franchise échoue face aux Nets de Jefferson et Kidd. Étonnamment, du fait de ses résultats positifs, Carliste perd son poste d’entraîneur au profit du légendaire Larry Brown. L’équipe est désormais connue pour sa défense de fer tel les Spurs quelques années après. Elle ne fait pas lever les foules, mais elle gagne, là est l’essentiel.

Rasheed Wallace rejoint les Pistons pour boucler un effectif dès lors capable d’aller chercher le titre suprême. 2004, Detroit retrouve ainsi les saveurs d’une Finale NBA. Les fans peuvent sourirent, Isiah Thomas est à ranger dans les livres d’histoire, la new generation est en place. Face à eux se dressent l’ogre californien, les Lakers qui débarquent avec un 5 majeur impressionnant. O’Neal et Bryant, auxquels ajoutez Gary Payton et Karl Malone, que des Allstars. Aux Etats-Unis, on ne donne pas cher de la peau des Pistons, et pourtant…

Le titre NBA puis la domination

Grâce à ses nouveaux joueurs, Billups, les deux Wallaces, Hamilton et Prince, Detroit asphyxie son adversaire durant toute la série, l’empêchant de développer son attaque correctement. L’équipe remporte le premier match, mais concède le second à LA. Le retour dans le Michigan sera synonyme de succès, les joueurs remportent les Games 3, 4 et 5 ; ils sont champions pour la troisième fois de leur histoire ! David gagne contre Golliath, et c’est amplement mérité. Les vainqueurs se rendront comme chaque année, chez le président des Etats-Unis : George Bush, à l’époque.

L’équipe est encore prometteuse, elle va ainsi dominer durant plusieurs années la conférence Est, sans remporter le titre, malheureusement. L’année suivant le titre, elle est également à la une des journaux de basket et autres pour la fameuse bagarre du Palace d’Auburn Hills. Wallace est suspendu 6 matchs, rien comparé à la sanction affligée à Ron Artest.

La même année, les Pistons tombent en finale face aux Spurs de Parker, Ginobili et Duncan. La série se joue en 7 matchs, certains d’entre eux deviendront mythiques. La saison d’après encore ils dominent la Ligue, alignant un nombre record de 4 allstar. Les victoires défilent, le bilan est inédit : 18 défaites seulement. Favoris pour le titre à nouveau, la bande à Billups va pourtant tomber face à plus fort qu’elle. La finale de conférence l’oppose aux Heats du gros Shaq‘, les futurs titrés. Après 2 finales consécutives, les Pistons sont battus par Wade and Co. Il n’atteindront plus les Finals jusqu’à ce jour, tombant successivement contre les Cavaliers puis les Celtics.

Ils ne s’en relèveront pas… (Suite à suivre)


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