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Detroit Pistons end of the ascendancy

L'oeil de BasketMan | Par Arthur le 27 novembre 2010 à 12 h 18 min

Une génération s’en va

Nous avons donc vu la suprématie des Pistons dès le début de la dernière décennie. Ils n’ont pas manqué une finale de conférence en 5 ans, un exemple de régularité en NBA. Malgré cet enracinement au top, Detroit n’a récolté qu’un titre, et année après année l’attente des fans se fait de plus en plus grande. Ils n’admettent pas que leur franchise dominent la Ligue en saison régulière mais finit toujours par tomber en finale de conférence ; la colère monte. Les dirigeants des Pistons doivent donc faire quelque chose, faire évoluer l’effectif pour tenter, en vain, de ramener à nouveau le Larry O’Brien Trophy à Motown. Dès lors l’équipe va décliner : voyons quels choix ont fait passer Detroit d’une franchise star à une team de second plan !

Les cadres s’en vont

En 2007, les Pistons déplorent déjà la perte très handicapante de Ben Wallace, le pivot dominant élu quatre fois meilleur défenseur durant la dynastie de Detroit. Le secteur intérieur se retrouve donc délaissé, moins imposant et la présence au rebond s’en ressent rapidement. L’arrivée du vieillissant Chris Webber ne peut compenser cette absence.

Ensuite, va arriver la plus grosse bourde jamais réalisée par les Managers de la Franchise. Désireux de faire évoluer l’effectif, et de donner de la vitesse au jeu, ils vont totalement détruire l’identité de l’équipe. Novembre 2008, Chauncey Billups, certainement le meilleur joueur est envoyé à Denver, sa ville d’origine en échange d’Allen Iverson, l’ex-superstar. La défense qui était la base du jeu des Pistons est sacrifiée au profit d’un jeu plus flamboyant qui ne fera jamais ses preuves. Pendant que Billups révolutionne le jeu des Nuggets, Iverson coule un peu plus les rêves de titre des fans de Detroit.

AI est peu convaincant, ses relations avec son nouveau coach Michael Curry sont chaotiques. Dès la fin de la saison, il est laissé libre et s’envole vers Memphis. Dans l’histoire, les Pistons auront donc perdu leur meneur vedette pour rien, la contre-partie s’en est déjà allée. Ce qui a fait la force et l’unité de la franchise est détruit, les victoires ne s’enchaînent plus : Detroit ne fait plus peur dans la Grande Ligue.

L’effectif se veut vieillissante, sans avenir. Les nouveaux sont talentueux, Rodney Stuckey par exemple, mais n’ont pas encore les moyens de venir un candidat au titre. Été 2009, Rasheed Wallace déjà âgé de 35 ans quitte lui aussi l’équipe. Il va finir sa carrière du côté de Boston, prenant sa retraite un an après son départ. Tout ces départs font qu’au début de saison 2009-2010, l’équipe ne compte plus que 3 champions 2004. Il y a Hamilton, Prince et Ben Wallace revenu des Bulls dans l’équipe de son coeur. Le premier est souvent out, le second également et le dernier décline de plus en plus. C’est bien maigre, même pour une qualification en playoffs.

Pour la première fois depuis près de 10 ans, les Pistons finiront 12ème de la conférence Est, une place qui ne leur est pas destinée. Malgré les apports de Ben Gordon arrivé des Bulls et de Charlie Villanueva des Bucks, les phases finales sont hors de portée : Detroit is dead.

La situation aujourd’hui

Drôle d’équipe qu’est les Pistons cette saison. Sans leadeur ni cohésion d’équipe, elle ne peut avancer et enchaîner les victoires comme dans le passé. Regardez le top 50 des trois catégories majeures que sont les points, les rebonds et les passes décisives ; pas un joueur de Detroit à l’horizon. Le meilleur marqueur est le meneur Rodney Stuckey avec seulement une moyenne de 16 points par match. Le meilleur rebondeur est Villanueva avec pas plus de 5 rebonds par match. Comment une équipe peut dominer dans ces conditions ?

L’intersaison fut plutôt calme, seul le désormais peut utile Tracy McGrady est arrivé. Pas de gros départ non plus, l’effectif est donc resté inchangé, malheureusement…

Chaque match est différent. Le 5 majeur passe parfois totalement à côté de son match, les remplaçants prennent donc la relève, marquant plus de points que les titulaires. Le coaching est douteux, deux des trois meilleurs marqueurs (Gordon et Villanueva) commencent le match sur le banc. Le secteur intérieur est inoffensif en attaque, Ben Wallace n’a jamais été efficace de ce côté du terrain. Tout ceci cumulé font que la franchise peine en NBA, avec seulement 37% de victoire.

Si par je ne sais quel miracle elle parvient tout de même à accrocher les playsoffs, elle se fera rapidement éliminer par un des ogres de l’Est (Orlando, Boston, pas Miami). La meilleure chose pour les Pistons à l’heure actuelle serait l’obtention d’un très bon choix de Draft en Juin prochain. Un nouveau franchise player pour reconstruire autour un effectif capable de refaire rêver les fans du Michigan, voilà ce qui est désormais indispensable.

Detroit a perdu son identité lors des 3 dernières années, à elle de s’en reconstruire une nouvelle.


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