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Nous revoilà pour continuer mais surtout conclure notre petit sujet du moment : La réussite des Spurs. Si vous n’avez pas suivi la première partie, il est encore temps, je vous rassure !

Nous avions donc vu, en détail, le 5 majeur qui est bien huilé, mais aussi l’apport d’un banc que j’avais qualifié quasiment de « luxueux » vu les doublements des postes. Passons maintenant, si vous le voulez bien, aux points 3, 4 et 5.

Pour continuer notre petit tour de cette réussite surprenante, on ne peut passer à côté de sa réussite extérieure. Si elle  est un peu en dessous des autres équipes (39.7%), ce sont pourtant bien les shoots derrière l’arc qui sont l’arme redoutable des Spurs. Non, nous ne parlons pas des fameux buzzer-beaters de Kobe Bryant qui libèrent tout un peuple (pour les fans inconditionnels comme moi) mais plutôt de la fameuse période tant redoutée : le money-time. Décisive, les dernières minutes de la rencontre sont souvent peuplés de 3 points de San Antonio. Et pour les mauvaises langues, non ces shoots pris ne sont pas des « shoots de désespérés » puisqu’on notera que, la plupart du temps, ce sont des shoots ouvert et provenant d’un schéma tactique que les hommes de Popovich ont parfaitement mit en place.

Pour les fans de statistiques (vous vous faites rares), c’est Matt Bonner qui sort du lot avec un 50% de réussite derrière l’arc, James Anderson possède le même taux mais n’a joué que 6 matchs… Côté starters, c’est l’agréable Richard Jefferson qui assure le mieux (43.2%) alors que les autres tournent aux allentours de 38/39%. La palme du plus mauvais taux de l’équipe revient à notre TP national avec 29.6% de réussite.

Bref, le shoot extérieur est un élément principal du jeu des Spurs, non pas parce qu’ils ne peuvent pas aller se battre sous l’arceau (Duncan le prouve avec 0 tentative à 3pts cette saison, bien qu’il en ai déjà mit [du moins un] !), mais parce que l’adresse de leur joueur peut être déconcertante ! A ce jour, je pense que seul le Magic d’Orlando rivalise vraiment, non pas statistiquement, mais lorsque l’on regarde le match. Si les Lakers ou Boston possèdent aussi un jeu extérieur, il est très répartit (KB24, Blake, Brown, Artest | Allen, Pierce, Robinson…) alors que chez les Spurs tous les joueurs en sont capable, et c’est un plus… de grande valeur !

Le 4ème point que nous aborderont, c’est bien évidemment l’expérience de cette équipe. Un atout tout simplement énorme puisque, si le turn-over existe niveau trade, il reste tout simplement minime ! Avec l’arrivée de Jefferson pour dernier gros coup, les Spurs construisent surla durée, hors de question de signer des monstres ou des égos monstrueux, le but est bien de construire un collectif et avec le temps (et le sacre de 2007), San Antonio a franchit une étape. Le problème c’est qu’ils ont atteint ce niveau lors de l’apogée de leurs joueurs, et notamment un certain Parker. Sous l’influence de leur meneur « All Star« , les Spurs avait pu remporter cette bague, mais depuis ? Non, ce n’est pas un « coup de mou » mais juste le temps qui agit, l’euphorie qui retombe (un peu comme les relations de couple…).

En parlant de relation, si Gino-Parker-Duncan forment un trio « infernal » et qu’ils prennent du grade année après année, l’expérience a ses limites, des limites qui seront bientôt atteintes…

Enfin, pour conclure avec notre 5ème point, nous parlerons de l‘avenir. Pourquoi ? Car c’est bien là que réside le prochain problème que Popovich et les siens devront affronter. Les playoff c’est une chose, la saison régulière ç’en est une autre. Et la saison fait 82 matchs, ce qui signifie qu’il en reste encore 47 avant la fin de saison. C’est ce futur qui devrait inquiéter le staff des Spurs. Si, à la quasi-moitié de la saison, les Spurs affichent plus de 80% de victoire, il faudra tenir l’autre moitié, et ce sera délicat.

Délicat parce que, pour tenir tête à Dallas et aux Lakers, il faudra plus qu’un bon Bonner à 3pts, d’un agréable Neal et d’un palpitant Hill ; autrement dit, selon moi, le banc des leaders West sera trop court, trop fébrile pour assurer ou du moins confirmer ce début de saison. Duncan voudra être économiser, Ginobili aura beau se couper en 20, le basket NBA est un sport qui se joue à 5 (ou du moins à 3 si vous êtes le Miami Heat).

En conclusion

Pour terminer, on peut donc dire deux choses, la première c’est que non le 83% actuel des Spurs n’est pas « juste » un passage car San Antonio a largement les armes pour tenir la barre des 80%. Avec l’expérience, un roster en place, un banc qui sait apporter, et une arme extérieur plus que solide, cette équipe pourrait bien être la surprise tant (in)attendue pour cette saison 20102011. Néanmoins, il faudra se méfier car le roster est faible (en poste 3 il ne reste, réellement, que Jefferson) sur le plan de la qualité (Quinn et Simmons sont là pour doubler les postes mais leur impact reste en deçà de ce que veut un 29-6). Il faudra aussi surveiller des joueurs comme Splitter qui sont attendus aux tournants et qui pourraient ne pas répondre cette saison. Enfin, il faudra tout simplement ne pas surestimer San Antonio, car quand bien même l’équipe se qualifierait pour les playoff avec un 80% de victoire (c’est-à-dire 66V-16D)  il ne faudrait pas que les 16 défaites soient toutes contre des gros calibres, signe que les playoff ne seront pas bien plus surprenante que la saison passée (encore que, si Phoenix les sweep, je me la coupe (la main…)).



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Déjà 1 commentaire :

  1. MrFundamentals
  2. Un très bon article! Les Spurs ont toujours été une machine pour les playoffs, ici ils prouvent qu’ils sont repartis pour la quête d’un nouveau titre! En espérant que la santé de tout ce petit monde tienne jusqu’en postseason!

    le 7 janvier 2011 à 10 h 26 min