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L’amérique ouvre ses frontières

L'oeil de BasketMan | Par Arthur le 6 décembre 2010 à 17 h 50 min

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L’écart se réduit

Il est loin le temps où la NBA était en quasi-totalité composée de joueurs américains. Sport peu connu au delà des frontières des Etats-Unis, le basket était catalogué sport US et le reste du monde s’en désintéressait. L’équipe nationale américaine n’avait pas de rival et écrasait tous ses adversaires. Ce temps là n’est pas si loin. Souvenez-vous des Jeux olympiques 1992 à Barcelone. La Dream Team de Jordan n’avait été inquiété par personne et avait remporté le titre haut la main. Le développement du basket mondial et européen commença seulement au début des années 2000. La progression fut fulgurante pour très vite rivaliser avec les américains, qui eux pensaient ne jamais être menacé.

Un nouvel intérêt

La fin des années 90 est marquée par le nouvel intérêt des scouts NBA pour les jeunes joueurs prometteurs européens. L’objectif des recruteurs est plus de dénicher des joueurs d’avenir plutôt que des joueurs déjà confirmés tel que Antoine Rigaudeau. Des joueurs du vieux continent avaient déjà brillés dans la Grande Ligue, mais ils restaient des exceptions, les plus connus étant Drazen Petrovic et Vlade Divac les Yougoslaves.

Les scouts NBA voient donc en ces jeunes pousses une supériorité par rapport aux universitaires américains, au niveau des fondamentaux et du sens collectif. Leurs qualités athlétiques ne sont pas moins développées ce qui en fait des joueurs très polyvalents et appréciés des coach Nord-Américains. Les plus connus de ces pionniers sont Pau Gasol, Dirk Nowitzki ou encore Tony Parker.

Ce nouvel arrivage est également bénéfique au business NBA, qui voit là de nouveaux marchés s’ouvrir. L’Europe commence à suivre ses compatriotes et la notoriété de la NBA augmente.

Les succès au niveau de l’adaptation sont nombreux mais ils masquent également de gros échec. Jasikevicius, meneur lituanien de génie n’a jamais réussi à se faire un nom dans la grande ligue, tout comme Spanoulis le grec. Le fait que les joueurs partent jeunes permet un plus faible dépaysement au niveau des règles, qui diffèrent entre la NBA et la FIBA.

Diaw

Plus qu’une simple figuration

Les joueurs européens ne sont pas que de simples joueurs de fond de banc en NBA, bien au contraire. Depuis près de 10 ans, ils ont quasiment raflé tous les titres individuels et collectifs possible, devançant ainsi les américains. En 2006, l’italien Andrea Bargnani devient le premier européen sélectionné en premier choix d’une draft en débarquant à Toronto, franchise la plus internationale de la NBA. La saison suivante, Dirk Nowitzki reçoit le titre de MVP de la saison régulière tandis que Tony Parker obtient celui de MVP des Finals.

C’est un signe fort de la progression du basket européen. On pourrait continuer en disant que Boris Diaw le français et Turkoglu le turc ont tous deux remporté le titre de MIP. Tous ces trophées étaient inimaginables il y a encore une quinzaine d’années. La NBA a su s’adapter à la mondialisation et la politique d’ouverture de David Stern a été efficace. Les français sont d’ailleurs le premier contingent étranger de la ligue avec 12 joueurs, et sûrement plus dans les prochaines années (Nando Decolo, Antoine Diot…).

Naissance de grandes équipes

Le fait d’avoir des joueurs plus forts individuellement permet également une augmentation du niveau des équipes nationales. Autrefois sans rival, la team US doit faire face à une montée en puissance des équipes européennes comme l’Espagne de Gasol ou la Grèce de Spanoulis. Peu habitués aux règles internationales, les américains ont connu des échecs cuisants, qu’ils ne voyaient pas venir.

Le premier est en 2004, lors des JO d’Athènes. L’équipe de Marbury et compère n’est pas concentrée sur son objectif et pense ne pas avoir à forcer pour l’emporter. Ils le payent en s’inclinant en demi-finale de la compétition face à l’Argentine, future championne. Cela ne s’arrêta pas la.

Deux ans plus tard, aux championnat du monde 2006, le scénario se répète, les américains tombent à nouveau en demi, cette fois face à la Grèce. L’Espagne devient championne du monde et l’Europe ridiculise les Etats-Unis à leur propre sport. Reconcentrés par ces échecs, les USA ont finalement remporté les derniers Jeux Olympique à Pékin, mais non sans mal. La finale fut de toute beauté et l’Espagne failli rééditer son exploit.

Le vieux continent à la mode

Un nouveau phénomène est apparu il y a peu. Un phénomène encore une fois inattendu. Considéré comme pas assez reconnu en NBA, certains américains ont décidé de franchir l’atlantique pour jouer dans des grands clubs européens. Josh Childress, ex bon joueur des Hawks est parti jouer à l‘Olympiakos en Grèce. Un autre type d’exil a également fait son apparition, celui incarné par Brandon Jennings. Le championnat européen étant d’un niveau supérieur à celui universitaire aux Etats-Unis, certains lycéens sont partis faire leur gamme en Europe et ainsi obtenir un salaire, avant de repartir en NBA dès l’âge requit atteint. Récemment, un autre phénomène annoncé, Jeremy Tyler a tenté une expérience en Europe, croyant pouvoir se balader sur les parquets du Maccabi Haïfa. Il s’est très rapidement rendu compte du niveau pratiqué en Turquie, son expérience fut un échec total.

Alors, verra-t-on un jour le championnat européen supérieur à la NBA ? Je ne pense pas. La NBA reste un mythe, un but pour grand nombre de joueurs, qu’ils soient américain ou non. Tous les grands basketteurs visent la ligue Nord-Américaine, et rêvent d’inscrire leurs noms dans son histoire.

Rubior


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