Pape Sy the French Hawk
L'oeil de BasketMan | Par Arthur le 8 décembre 2010 à 18 h 49 min
Un joueur peu connu
Le nombre de français en NBA n’a cessé de croître ces dernières années, atteignant un record de douze en ce début de saison. Leurs fortunes sont diverses, certains jouent un rôle majeur quand d’autres attendent sagement leurs tours sur le banc de touche. Les Frenchies s’imposent donc comme le premier contingent non-américain en NBA, avec chaque année de nouveaux jeunes qui tentent le grand saut. Lors de la dernière Draft, tout le monde a apprécié la sélection de Kévin Seraphin avec le 17ème choix, pourtant, il n’était pas le seul français appelé par David Stern du haut de son estrade. En 53ème choix et contre toute attente, les Hawks d’Atlanta ont fait le pari de choisir Pape Sy, joueur peu connu auparavant. Découvrons ce basketteur peu médiatisé qui débute tout juste sa carrière Outre-Atlantique !
Une sélection inattendue
Pape Sy meneur de 1m90, est un joueur français, né dans les Côtes d’Armor puis formé à l’Etoile Sportive Saint Maurice. A 19ans, il rejoint le club pro du Havre en Pro A où il restera jusqu’à l’été dernier. En Juin 2010, il fait parti des français inscrits à la fameuse Draft NBA, la lottery permettant aux équipes de recruter les jeunes joueurs. Après une saison en championnat correcte sans être extraordinaire (5.2 points, 1.2 rebonds), le nom de Pape n’apparaît dans quasiment aucune prévision, il est donc alors peu probable qu’une franchise le sélectionne.
De plus, un autre jeune meneur français prometteur est inscrit, Thomas Heurtel de Strasbourg. Tout le monde prédit ce dernier en second tour, sa côte est bien plus élevée que celle de Sy. Pourtant, la surprise sera belle pour le Havrais, un work out chez les Hawks réussi va lui ouvrir les portes de la Grande Ligue.
En effet, malgré le fait que ce soit le seul essai qu’il décroche, Pape impressionne le staff d’Atlanta durant les deux jours où ils s’entraînent. Sa polyvalence séduit, son nom est retenu. Le 24 Juin, l’équipe souffle son nom à David Stern en 53ème position, le jeune joueur inconnu du grand public va bien faire ses débuts dans la Ligue Nord Américaine. Heurtel, lui, essuie une déception, il n’est pas retenu et reste donc en Europe encore quelques années.
Un contrat à la clé
A 22 ans, Pape Sy a encore tout a prouver en NBA, son contrat n’étant pas garanti. Sélectionné au deuxième tour, il doit tout donner pour tenter d’intégrer le roster des Hawks, et cela passe tout d’abord par de bonnes prestations en Summer League. Il y inscrit 6 points lors de son premier match, mais ne peut montrer pleinement son talent à cause d’une blessure au tendon. Atlanta décide tout de même de le signer, estimant avoir trouver un joueur sous côté sur le vieux continent.
Le staff s’accorde sur les très bonnes qualités physiques du meneur, ainsi que sur sa mentalité irréprochable. Il se voit ainsi offrir le salaire minimum Rookie, réalisant au passage le rêve de tous basketteurs sur cette planète.
Des débuts compliqués
Malgré la confiance des dirigeants, les débuts de Pape Sy cette saison ne sont pas tout roses ; ils sont d’ailleurs inexistants. D’abord blessé au dos peu avant le camp de pré-saison des Hawks, il est aujourd’hui toujours gêné par des douleurs. Il pourrait tenir sa place sur le terrain, mais le coach n’a pas encore tenté de le faire jouer cette saison, il n’a toujours pas foulé une seule fois les parquets cirés. Les matchs, il les observe du banc, l’effectif des Hawks ne manque pas de talent à son poste (Crawford, Bibby…).
Il subit la dure situation d’être un Rookie étranger en NBA, il doit redoubler de travail pour se faire une place dans le roster. Espérons que sa carrière ressemble plus à celle de Boris Diaw, autre français passé par Atlanta ayant mis du temps à s’imposer, qu’à celle de Gelabale, qui n’a jamais réussi à gagner du temps de jeu en NBA.
Peut-être le verra-t-on également un jour porter les couleurs de la France en équipe nationale, lui qui a déjà évolué sous le maillot des espoirs.