Une montée en puissance

Les journalistes sportifs, quelques soit le sport et le pays sont tous les mêmes. Quelques matchs ratés et c’est une crise, quelques victoires alignés et le titre est forcément à la clé. Il faut écrire, il faut vendre et parler donc les médias s’emparent de chaque détails pour rapidement couler une équipe dès que celle-ci peine à prendre ses repères. Dernière en date, les fameux Heat de Miami avec les Three Amigos comme on les appelle.

Associés depuis cet été, Lebron James, Dwyane Wade et Chris Bosh ont il est vrai mis un peu de temps avant d’enchaîner les victoires. Leurs nombreux détracteurs ne cessaient de répéter que c’était prévu, qu’ils ne pouvaient pas jouer ensemble et s’en réjouissaient. Malheureusement pour eux, depuis la franchise de Miami a enclenché la seconde vitesse, ne faisant désormais plus rire personnes.

9 victoires à la suite, série en cours pour les Floridiens, le collectif est enfin en place. Le Heat peut à nouveau affirmer ses ambitions de conquérir rapidement le titre, oui nous aussi sommes des médias, quelques victoires nous suffisent pour en faire des champions.

Lebron, Dwyane and co

Au début de saison, les rôles dans l’équipe n’étaient pas définis, chacun tentait de prendre la rencontre à son compte sans esprit collectif. Chris Bosh était clairement le maillon faible de l’équipe, ses stats étaient en berne et le secteur intérieur de Miami son réel talon d’Achille. Contre des équipes puissantes dans la peinture (Boston, Orlando), le Heat ne pouvait défendre et perdait quasi constamment.

Après quelques matchs d’échauffement on peut donc dire, l’alchimie entre le Big Three et le reste de l’équipe porte enfin ses fruits. Ancien point faible, le secteur intérieur a retrouvé le Chris Bosh de Toronto, dominateur et mort de faim en attaque. Preuve de ce renouveau, les Heat ont littéralement écrasé Sacramento au rebond cette semaine avec 57 prises contre seulement 36 pour les Kings.

Au scoring le constat est similaire, les rôles sont enfin distribué. Dwyane Wade a retrouvé sa place de leadeur sur le terrain quelques temps laissé à Lebron James. Si l’on regarde la dernière feuille de stat de l’équipe, on voit que le trio a été terriblement efficace : 32 points pour Wade, 23 pour Bosh et 20 pour James. A eux trois ils récoltent la très grandes majorité des balles en attaque.

Une défense en place

Une grande équipe est toujours basé sur une défense acharnée. Dans leurs anciennes équipes, les joueurs du Heat n’ont jamais été remarqué pour être d’excellent défenseur, basant essentiellement leurs gloires sur leurs exploits offensifs.

Selon les médias américains, Erik Spoelstra le coach Floridiens aurait conclu une sorte de pacte théorique avec ses joueurs. Si ces derniers défendent et récupèrent une balle adverse, ils ont la totale liberté en contre-attaque de jouer comme ils le souhaitent. Pour des superstars aussi rapide que Wade et James, le compromis est parfait : ils donnent tout en défense pour ensuite scorer rapidement en attaque.

Grace à ça, Miami a développé un jeu en transition redoutable et difficilement arrêtable pour les adversaires. C’est l’une des clés du récent succès. L’équipe prend plus de rebond et marque plus rapidement, le système et parfait pour l’effectif explosif. Les joueurs sont ravis, tout comme les fans qui sont plus souvent spectateur d’action d’éclat de la part de leurs idoles.

Miami Heat champion 2011 ?

La franchise Floridienne va-t-elle remporter le dernier titre NBA avant le très probable lock-out en 2011 ? Désormais tout est possible, l’équipe tourne à plein régime. Grâce à ses 9 dernières victoires consécutives, elle se classe deuxième à l’Est, juste derrière Boston. Elle devance ainsi Orlando ou Chicago, d’autres prétendants sérieux à l’Est.

Son ascension ne semble pourtant pas terminé, des progrès sont encore possible pour s’installer durablement sur le toit de la Ligue Nord Américaine. Le potentiel de l’équipe est énorme, surtout quand l’arrière très bon shooteur Mike Miller sera de retour au côté des 3 superstars qui portent l’équipe.

Le seul bémol que l’on peut aujourd’hui apporter est bien évidemment le manque de profondeur du banc de Miami, il est dure de signer des joueurs efficaces quand 3 contrats occupent la majeur partie du « salary cap« . Certains remplaçants sont vieillissants, tels que Ilgauskas ou Haslem, ils ne pourront plus jouer à leurs meilleurs niveaux très longtemps.

Miami a donc les moyens de dès cette année décrocher le titre suprême, il faudra pour cela s’élever plus haut encore que Boston ou Los Angeles !