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Best Of BasketMan : Rucker Park, Harlem

Décalé | Par Arthur le 17 août 2011 à 10 h 00 min

Pendant l’été, BasketMan revient avec les articles qui vous ont le plus plu ! Une occasion de (re)découvrir des histoires et des dossiers passionnants !

Une légende du basket de rue

Plus qu’un simple playground des quartiers pauvres de Harlem, le Rucker Park comme on l’appelle est une légende du basket de rue, une référence dans le monde entier. Depuis les années 70, tous les plus grands joueurs y sont passés. De Doctor J à Allen Iverson, tous ont usé leurs semelles sur le bitume de ce lieu mythique. Des stars sont nées sur ce terrain qui aujourd’hui encore reste un rendez-vous incontournable pour tous les joueurs de New York comme d’ailleurs. Flash back sur un monument du streetball.

Oublier la misère

L’histoire de Rucker Park commence en 1946, à la fin de la seconde guerre mondiale. Aux antipodes de Manhattan et des quartiers riches deNew YorkHarlem est rongé par la criminalité et les affaires de drogues. Pour manger, les habitants deviennent dealers tout en sachant que l’espérance de vie n’est pas longue dans ce milieu. Un homme, du nom de Holcombe Rucker, en a assez de voir les jeunes de son quartier se faire descendre les uns après les autres,  et décide alors de trouver un remède à cette ascension sans fin de violence.

Il veut offrir une échappatoire à cette haine, et c’est par le basket qu’il va y arriver. Il organise un tournoi au centre de Harlem qui, en un rien de temps, va devenir l’évènement le plus attendu de l’année. Cet homme a peut-être sauvé des vies en faisant oublier la misère aux jeunes de sa ville, cela valait bien un hommage: le playground devient The Rucker Park.

Des joueurs de légende

Les légendes de Rucker Park ne gagnaient pas des millions, n’avaient pas de chaussures à leurs noms. Ceux-ci, excepté Julius Erving, n’ont même jamais joué en NBA ni dans aucune autre ligue professionnelle. Certains auraient eu le talent pour, mais cela ne leur convenait pas. Le jeu sur le playground n’avait rien à voir avec celui pratiqué sur les parquets cirés de la Grande Ligue. Les combats étaient plus durs, plus physiques, plusspectaculaires parfois aussi. Les plus belles heures du Park se sont déroulées dans les années 70, de grands noms ont laissé leurs empreintes à jamais gravés  dans l’histoire de l’asphalte verte du terrain.

Earl « The GOAT » Manigault

Commençons par l’un des plus grands. Entre génie et décadence, il était le Michael Jordan du basket de rue, le Larry Bird du street : une référence. The GOAT (la chèvre) comme on l’appelait était reconnu comme l’un des meilleurs joueurs de sa génération, NBA compris. Doté d’une détente phénoménale, il était connu pour ses doubles dunk. Ce move jamais reproduit depuis consistait à dunker une première fois, avant de récupérer la balle et de smasher une seconde fois lors du même saut.

L’anecdote la plus racontée à son sujet fut le dénouement d’un pari fou. Il avait parié qu’il réussirait à attraper un billet de 10$, posé sur le haut de la planche du panier de Rucker. Bien que ce soit incroyable, il réussit ce jour là à saisir l’argent et l’empocha. Au delà du joueur hors normes qu’il était, sa vie fut marquée par de sombres histoires de drogues qui l’envoyèrent plusieurs fois en prison. Se sentant menacé de mort par ses dealers, il quitta New York au début des années 80 pour s’installer en Caroline du sud, où il mourut en 1998 d’une crise cardiaque.

The Goat restera pour beaucoup le meilleur joueur de rue de tous les temps. L’était-il? Un certain Julius Erving avait également le niveau…

Julius « Dr J. » Erving

Joueur de l’ABA qui fusionna avec la NBA en 1976, Julius Erving ou Doctor J. était aussi un phénoménal joueur de rue, l’un des plus admirés du côté de Rucker Park. Sa simple présence attirait des centaines de personnes du côté de Harlem. Celui de qui on dit qu’il est l’inventeur du Slam dunk avait un jump-shoot impressionnant pour l’époque. Il pouvait rivaliser avec n’importe quel joueur de la ville, voir du pays.

Il n’avait aucun soucis d’adaptation entre la NBA et la rue, ce qui était rare chez un joueur. De grands noms de Rucker Park n’ont jamais réussi à se faire une place en NBA, tout comme certaines stars de la ligue n’ont jamais réussi à se faire respecter à R.P. C’était un autre monde.

L’argent entre en jeux

Ce qui faisait le charme de R.P. était le fait que les joueurs venaient bénévolement pour jouer durant l’été. Il n’était nul part question d’argent et les rivalités étaient réelles, sans artifices. Toujours en service, le terrain est aujourd’hui envahi de sponsor. Certaines stars de la NBA recevrait même des cachets pour venir y jouer, ce qui est contre l’esprit du playground. Encore une fois l’argent a dénaturé l’âme d’un des lieuxmythiques du basket dans le monde. La Mecque du basket de rue, qui a encore vu joué à la fin des années 90 des joueurs comme Allen Iverson ou Rafer Alston



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Déjà 1 commentaire :

  1. yocnul
  2. yo jtrv sa nul mwa, ce sit é en plaine débakl honte à twa!!!

    le 17 août 2011 à 11 h 14 min