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La star la plus détestée du pays

Transfert peut-être le plus controversé de l’histoire de la NBA, l’arrivée de Lebron James au Heat la saison passé avait déchaîné les passions aux Etats-Unis. L’amour des fans de Cleveland, et même du monde entier, porté au joueur s’était alors du jour au lendemain transformé en haine profonde. La trahison, et ce choix jugé lâche du joueur de rejoindre deux autres stars, avait fait chuter la côte de popularité de James en flèche : l’enfant-prodigue était devenu paria.

Seulement depuis cette période, une saison entière s’est écoulé, et il est aujourd’hui légitime d’affirmer que Lebron avait fait le bon choix. En une année seulement, les Heats sont remontés sur le toit de la NBA, avec la possibilité de décrocher un deuxième titre de leur histoire face à Dallas en Juin. Pourtant, ceux qui ont haïs LBJ n’ont pas oublié, beaucoup souhaitent le voir tomber une fois encore en finale, comme en 2007. Alors la superstar réussira-t-elle son pari de décrocher sa première bague de champion, et surtout, arrivera-t-elle à retrouver l’estime d’un public qui l’a tant aimé auparavant ?

Lebron-Hater : chacun ses raisons

Jamais un joueur de ce talent n’avait été autant détesté, c’est inédit dans la Grande Ligue. Les Three Amigos ne laissent personne indifférent en NBA, certains les aiment, d’autres, bien plus nombreux, les détestent. Ce n’est pourtant pas le talent qui est en question, tant les stats de Lebron James sont impressionnantes depuis le début de ces playoffs : 26 points, 8.9 rebonds et 5.5 passes décisives. Chaque Lebron-hater a une raison plus ou moins personnelle. C’était un fan de Cleveland, un fan de Chicago où la star avait failli venir, quelqu’un qui le détestait déjà avant, ou encore un supporter trouvant insensé de réunir trois Allstar au top de leurs formes sous les mêmes couleurs.

La manière dont Lebron James avait quitté les Cavaliers a il est vrai aussi joué. Son annonce sous forme de super-show à l’américaine avait fait grincer beaucoup de dents Outre-Atlantique, tout comme le fait que avant cela personne n’avait été informé de sa décision finale. Il faut dire que la modestie n’a jamais été la grande qualité du presque auto-proclamé : King James.

Souvent arrogant et provocateur, son côté bling-bling a beaucoup de mal à passer chez les fans ayant dépassés l’adolescence… Lebron James c’est un produit marketing qui sait se vendre, même pendant son transfert donc.

La rédemption ?

Même si il y avait déjà une Redemption Team, les Heats auraient put porter ce nom à merveille. Régulièrement hués et sifflés dans les salles adverses, les Floridiens sont aujourd’hui à 4 victoires de faire taire les détracteurs du monde entier. Qu’aurai-t-on à reprocher à des néo-champions, si ce n’est d’avoir légalement faussé le jeu en associant trois grands noms du basket ?

Au début de saison, les spécialistes ne savaient pas clairement à quoi ressemblerai la défense de Miami, et pourtant… Face à Chicago, les Heats ont étouffé leurs adversaires, ne le laissant marquer plus de 100 points qu’à une seule reprise. Derrick Rose a pris l’eau face à Lebron James. Dans le Game 2, les Bulls n’ont inscrit que 75 points, un total extrêmement faible pour une équipe de ce calibre.

Même si on ne sait pas si il a réellement un rôle dans cette équipe, Spoelstra peut donc tout de même se vanter d’avoir utilisé à merveille des joueurs comme Wade en défense, lui qui a plusieurs fois fait partie de la 2nd All-NBA defensive team. (2005, 2009, 2010 et 2011) Le coach, réputé habile en défensivement, a même réussi à intégrer Chris Bosh dans sa rotation, le faisant régulièrement participer aux prises à deux, ainsi qu’aux aides lorsque l’un de ses coéquipiers était dépassé. A ce jour, Miami est ainsi clairement l’une des meilleurs défense du pays, si ce n’est la meilleur.

Tout ceci fait qu’aujourd’hui, parole de Lebron James en personne, il ne reste à Miami  qu’« …encore un mois, un mois à se faire détester ».


Il a beau en être persuadé, beaucoup de personnes veulent aujourd’hui encore le voir tomber. Mark Cuban, Dan Gilbert, Charles Barkley, Deshawn Stevenson et tant d’autres ont récemment ré-affirmé leurs positions CONTRE la star de Miami. Ils ont leurs raisons, mais il ne faut pas oublier que James a fait des sacrifices en venant en Floride.

En effet, le joueur a fait une croix tout d’abord sur un contrat faramineux que Cleveland aurait pu lui offrir. A Miami, il est obligé de partager un « salary cap » qui lui était en grande partie destiné dans l’Ohio. De plus, Lebron a tiré un trait sur son statut de leader, aux Heats, le boss reste Dwyane Wade. En signant ici, LBJ a fortemernt hypothéqué ses chances de remporter un nouveau titre de MVP. Les votants ont toujours préférés élire un joueur portant seul son équipe à bout de bras, plutôt qu’un membre d’un Big Three de AllStars.

Pour conclure donc, il va être très compliqué pour Lebron James de retrouver le coeur des fans NBA. Cependant, un titre dès cette année, et pourquoi pas plusieurs dans la prochaine décennies, ferai rapidement de lui un icône et un joueur respecté. Il suffit de regarder Kobe Bryant, lui qui a été tant haïs après son procès de 2003, et tant adulé après le Back-to-back dès les Lakers les deux dernières saisons. La roue tourne vite en NBA !


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Déjà 2 Commentaires :

  1. T0gi
  2. C’est très probable que la cote de LeBron remontera s’il obtient le titre avec le Heat. Sa rédemption, ce ne sera pas le fait d’obtenir sa bague, mais le chemin qu’il a fait pour y aller, entre la saison régulière moyenne au départ et excellente à la fin, et surtout ces play-offs, où il est au sommet de son art.
    Personellement, j’aimais bien ce qu’il représentait à Cleveland, vouloir ramener un titre chez lui. J’avais plus de mal avec son coté individualiste.
    C’est tout le contraire maintenant, j’adore le voir jouer. Ce qu’il réalise en ce moment avec Miami est exceptionnel. Le joueur et l’homme ont muri, personne ne pourra lui reprocher ce point la.

    le 31 mai 2011 à 19 h 43 min

  3. Florian
  4. En Floride on ne paie pas d’impôts ou presque. 15 millions à Miami vaut 20 à Cleveland ou presque. Un titre et c’est la revalorisation des contrats pub… On dépassera pour le sacrifice financier, seul Wade en à fait un dans le Big 3

    le 3 juin 2011 à 15 h 47 min