L’entorse de cheville
L'oeil de BasketMan | Par MrFundamentals le 29 janvier 2011 à 14 h 28 min
La plaie des ballers
Bonjour à tous, voici un petit moment que je ne vous avez pas parlé de blessures en tout genre, en voici une que vous connaissez surement, car c’est celle qui intervient le plus souvent lors d’un match de basket. Comme je vous l’ai dit lors du précédent article, ce sont les membres inférieurs qui portent le plus de contraintes lors des différents sauts pendant un match, et donc, surtout les articulations du genou et de la cheville. Après avoir étudié une pathologie de genou, nous allons voir l’entorse de cheville !
Entorse ? Ligaments ? Cheville ? Kesako ?
La cheville est une articulation complexe composée de différents os, ligaments et muscles. Elle met en relation deux os de l’arrière du pied (ou tarse) appelés Talus et Calcanéum (qui sont les gros os que vous avez juste au talon) ainsi que le tibia et la fibula (anciennement péroné). Les ligaments qui nous intéressent sont situés sur l’extérieur du pied et sont appelés ligaments latéraux externes.
Ici en vert, les ligaments touchés lors de l'entorse de cheville!
Ce sont ces ligaments qui peuvent être touchés lors de l’entorse. Il existe 3 faisceaux l’antérieur, le moyen et le profond, si ces ligaments sont touchés (élongation ou rupture), vous aurez l’honneur de recevoir une superbe entorse de cheville ! La gravité de l’entorse varie selon la profondeur de la lésion : une petite entorse sera caractérisée par une élongation du ligament antérieur, par contre une entorse grave peut toucher jusqu’au ligament profond, et là, nous avons affaire à une entorse bien plus grave qui entraine bien sûr à votre grand bonheur une douleur plus ou moins intense dû à la présence de nerfs dans ces ligaments. Ce sont ces ligaments qui doivent donc soutenir le pied dans une position optimale, ils ne sont plus présents ou pas assez efficaces, le pied n’est donc plus soutenu sur le côté lésé (c’est-à-dire extérieur dans notre cas), c’est à ce moment qu’il faut immobiliser le plus possible la cheville pour que ces ligaments reprennent une taille normale et pour donc maintenir le pied. Si cette immobilisation est mal effectuée, il y a bien sûr des risques de « récidives » ce qui polluera la carrière de notre basketteur.
Que doit-on faire après l’entorse ?
Ah la célèbre salle de sport du village...
Vous être responsables de salle dans un trou paumé, et aucun médecin à l’environ, à part le père Francis de l’église d’à côté qui pratique encore des saignées pour arrondir ses fins de mois, et Paulo le mec de la buvette qui conseille de boire un verre de pinard qui fait soi-disant « baisser l’douleur là !». Vous, en bon lecteur de mes conseils, vous allez prendre quelque chose de froid (congelé même!), retirer la chaussure, même si c’est la « dernière Kobe qui déchire tout et qui maintient trop bien la cheville !» et allez l’appliquer (pas directement bien sûr, avec un support du genre serviette entre deux) sur la cheville endolorie. Cela ne sert à rien de paniquer et d’appeler les pompiers, à part si le gars en question se tord de douleur et pense au suicide pour abréger ses souffrances (dans ce cas là, je pense que vous avez compris qu’il faut vite appeler les gentils monsieurs en camion rouge…), les médecins ne peuvent rien faire d’autre que ce que vous faites maintenant.
Après le match gagné 26-64 par les visiteurs parce que les mecs de toute façon étaient sortis la veille et qu’ils avaient encore trop de grammes pour aller marquer, prenez votre blessé, demandez à Paulo de fermer la salle après que tous les poivrots fans du club soient partis (ils financent les maillots de l’équipe quand même !), et dirigez vous aux urgences les plus proches, il faut quand même un suivi médical même si l’entorse est mineure!
L’entorse chez le basketteur
Qui n’a jamais rêvé de briser les chevilles d’un autre gars en lui faisant un joli cross-over ? Mais l’entorse intervient le plus souvent lorsque l’on ne s’y attend pas, une mauvaise retombée pour un contre, ou même tout seul, l’entorse peut arriver n’importe quand à n’importe quel moment, et c’est pour ça quelle touche autant de monde ! Mais ne paniquez pas, la plupart du temps, une entorse est bénigne, une attelle, quelques semaines sans sport et le tour est joué ! Mais comme je le répéte encore assez souvent : Suivez TOUJOURS les conseils de vos médecins !