Comment tuer le match
Vous faites peut être partie des joueurs qui se sont retrouvés ou se retrouveront, tôt ou tard, dans une situation digne d’un rêve…
Quelques secondes restant au buzzer, la balle vous arrive dans les mains, le score n’est pas en votre faveur mais un shoot, un seul, peut tout changer. Ce seul tir peut renverser la tendance et vous permettre d’offrir la victoire à votre équipe… C’est ce que l’on appelle le tir à la sirène, ou buzzer-beater.
Si certaines personnes développent l’idée qu’il faut être un « clutch-player » pour réussir un buzzer-beater, il existe, malgré tout, des petites choses qui vous permettront d’optimiser votre shoot. S’il n’y a pas d’autres choses à faire que garder son sang-froid, se mettre dans l’esprit que c’est un shoot comme un autre, il y a aussi quelques petites choses à éviter…
Armer trop rapidement votre shoot. C’est sûrement la première raison qui vous fera louper. Un tir trop rapide ne sera pas droit ou n’aura pas la distance, car dans la précipitation vous ne serez pas aussi rentable. En armant rapidement, vous ne ressentirez pas la balle comme vous pourriez la sentir en prenant votre temps, vous aurez souvent même tendance à modifier inconsciemment votre shoot si celui-ci n’est pas encore totalement définit (et il faut plusieurs années pour en être sur, croyez-moi).
Se mettre en tête que c’est le shoot de votre vie, vous aurez beau savoir garder votre sang-froid, plus vous vous direz que ce shoot est décisif plus vos « chances » de le louper grandiront. Garder votre sang-froid mais surtout dites vous que ce n’est qu’un shoot, comme vous en avez tant rentré à l’entrainement, en match. Se mettre mentalement en condition assure une bonne partie du travail, soyez hautain lorsque vous prenez la patate chaude, pensez que rien ne peut vous échapper et que ce n’est qu’un shoot d’entrainement, sans conséquences.
Penser au futur proche ou ce que l’on pourrait dire « l’après shoot ». En pensant à l’euphorie de vos camarades si vous marquez, ou pire, à l’attitude que vous aurez une fois le shoot entré, vous vous assurez de louper. En pensant à l’après, l’application est atténué et vous vous mettez la pression seul, sans grande raison valable.
Attendre l’ultime seconde pour shooter, plus vous vous rapprocherez de la limite du temps autorisé plus l’adversaire vous collera pour vous laissez un espace infime pour shooter. Mieux vaut prendre un shoot un peu plus tôt, voire même provoquer l’espace par un mouvement qui surprend l’adversaire, plutôt que de regarder patiemment les secondes défilées sous peine de se retrouver avec un shoot casse-croûte, un shoot « mort ».
Hésiter, ça parait stupide mais oui, si vous sentez le shoot, ne vous posez pas de question, prenez-le ! Plus facile à dire qu’à faire, j’en suis conscient ! Et pourtant, en hésitant, vous vous retrouverez diminué car moins convaincu de vous même…
Tenter l’exploit pour donner la victoire à tout prix ! Si pendant votre montée vers le panier un coéquipier est seul, oubliez le buzzer, donnez lui le ballon et optimisez les chances de remporter le match. Ou encore, vous mettre en tête de marquer un « superbe » buzzer-beater qui restera dans les annales. Certes le fade-away rendra mieux esthétiquement qu’un lay-up un peu commun et désarticulé, mais si l’un des deux devaient échouer, lequel aurait le plus de chances d’être concerné ? Enfin, si vous perdez de 2 points, ne tentez pas le diable, mieux vaut une prolongation qu’une brique derrière l’arc…
Quelques conseils à prendre :
Armer votre shoot sans se préoccuper du défenseur, soyez culotté, ne pensez pas au public, dites vous que vous êtes seul, tentez le diable, ne regardez pas l’horloge, ne réfléchissez pas, osez !