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Spike Lee : Un personnage hors du commun

Dans tous les sports, dans toutes les compétitions, on a toujours pu distinguer deux sortes de fans. Si certains peuvent être comparé à de réelles girouettes, changeant de camp dès que le vent tourne légèrement, d’autres, plus passionnés soutiennent coeur et âme leur équipe. Dans la victoire ou la défaite, la gloire ou les scandales, ils continuent de porter haut les couleurs d’un franchise qu’ils ont toujours admiré. Si il y en a un à ranger dans cette seconde catégorie, c’est sans hésiter Spike Lee, réalisateur Afro-Américain de renommée planétaire. Quand certaines équipes payent des mascottes pour animer les matchs, les Knicks de New York en ont une toute désignée. Fidèle à sa place 9 dans le rang AA du Madison Square Garden, celui à qui on doit entre autre Malcolm X n’a jamais abandonné l’équipe de son coeur, et ceux malgré les résultats indigne de la Big Apple.

Egalement fervent militant de la cause « noire » aux Etats-Unis, le légendaire Spike est un homme à part, un monument du cinéma comme de la Balle Orange : sa passion de toujours. BasketMan revient aujourd’hui sur lui, son histoire d’amour avec New York et ses renaissants Knickerbockers !

Du talent plein la caméra

Invité exceptionnel d’ESPN pour le Martin Luther King Day, Spike Lee est avant toute chose un cinéaste de talent. Toute son enfance, il grandit dans un monde artistique, un brun intellectuel. Son père est musicien de Jazz en Géorgie, lui rêve de briller dans le 7ème art et va s’en donner les moyens. Après un cursus dans le collège de MoreHouse, il intègre la prestigieuse école de cinéma de New York, ville qu’il ne quittera plus.

Talentueux et inventif, Shelton Jackson Lee de son vrai nom se fait rapidement remarquer dans l’école. « Joe’s bed-stuy barbershop: we cut heads« , sont court métrage de fin d’étude est un réel succès, il le révèle rapidement dans la profession et au grand public. Ce film lui vaut même une sorte d’Oscar, celui du film étudiant de l’année 1984.

Les louanges pleuvent, Lee enchaîne les succès dans les salles obscures. Premier grand réalisateur Afro-Américain des Etats-Unis, il incarne la diversité dans un monde souvent fermé. Le « Woody Allen noir » comme il a été parfois appelé à l’époque sort à ce moment-là ses films les plus reconnus : « Do the right thing » par exemple (Le film fêta ses 20 ans en décembre dernier). Il y raconte la vie à Brooklyn, dans le racisme, la misère et la violence, toutes ces choses qu’il dénoncera dans beaucoup de ses longs métrages.

De « Mo’Better Blues » à « Jungle Fever« , Spike Lee raconte sans cesse la vie des noirs aux Etats-Unis, avec un oeil parfois pessimiste sur leurs conditions de vies et leurs rapports aux WASP (White Anglo-Saxon Protestant). Parfois décrié, le réalisateur est pourtant reconnu par tous comme un metteur en scène de génie, sachant manier la caméra tel Kobe Bryant manie le ballon. Son film le plus controversé restera d’ailleurs comme le plus célèbre de tous : « Malcolm X« .

Ce film politique, révélateur d’un certains Denzel Washington, fera grincer les dents Outre-Atlantique. Trop violent, trop dénonciateur, il affirmera les positions de Lee, lui valant bon nombre de critiques. Après ce portrait virulent du leader Afro-Américain, certains iront même jusqu’à l’accuser de racisme, chose qu’il tente en vain de dénoncer…

Sa passion du basket

Cinéaste mais aussi fan de basket et de NBA, Spike Lee réussi à coupler les deux en 1998. Cette année sort « He Got Game« , long métrage racontant la vie tourmentée d’un jeune talent du basket, fils d’un assassin emprisonné pour le meurtre de sa femme. Dans le rôle de la future star, on retrouve Ray Allen, actuel ailier des Boston Celtics qui jouera dans un deuxième film du réalisateur : Harvard Story en 2001. Denzel Washington, nouveau poulain du cinéaste, tient lui le rôle du père incarcéré. Ce film reste une référence, surtout pour les fans de la Balle Orange.

Spike mêla plusieurs fois encore basket et 7ème art. Il sorti récemment un documentaire extraordinaire sur Kobe Bryant, tourné durant un match de playoffs des Lakers. Opposé aux San Antonio Spurs en 2008, le jeu de la star est décortiqué grâce à des images splendides et des prises de vues exceptionnelles. « Kobe Doin Work » est donc un film à voir pour tout fan de NBA.

En 2008, Spike Lee annonça également un futur reportage sur un autre monument du basket, Michael Jordan en personne. Fan des Knicks mais également admirateur de l’ex numéro 23, il a donc comme projet le récit de sa vie, notamment durant ses deux dernière saisons à Washington. Reportage attendu avec impatience donc.

Enfant de la pub

Si il y a un domaine ou Spike Lee a pu associer ses deux amours, c’est bien la publicité. Souvent sollicité, il a durant les années 90 été l’auteur de nombreux spots mythiques, certains avec Michael Jordan, encore une fois. Pour Nike et Air Jordan essentiellement, les deux compères et amis dans la vie vantent les mérites des Sneakers à la mode dans des clips décalées. La recette fait fureur à l’époque ! Spike Lee possède d’ailleurs sa propre marque de vêtements de sports, qu’il commercialise aux Etats-Unis.

La suite à suivre, avec la passion de Spike Lee pour les New York Knicks et la fameuse histoire des playoffs 1994 !


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Déjà 6 Commentaires :

  1. Veezy
  2. Excellent article !! Hâte de voir la suite 🙂

    le 14 janvier 2011 à 23 h 12 min

  3. Arthur
  4. Merci Veezy, la suite est pour bientôt ! 🙂

    le 15 janvier 2011 à 11 h 49 min

  5. Alex
  6. He got game est quand même un très bon film, par contre je n’ai pas du tout été convaincu par le kobe doing work, beaucoup moins original que « Zidane, un portrait du 21ème siècle » dont il s’est inspiré.

    le 15 janvier 2011 à 15 h 57 min

  7. Arthur
  8. Je suis assez d’accord avec toi pour He got Game, et pour Kobe aussi. Mais il faut quand même avouer que les images sont superbes, techniquement c’est pas mal !

    le 16 janvier 2011 à 14 h 11 min

  9. Ant1
  10. Un brun intellectuel ????? Sérieusement ?

    le 26 janvier 2011 à 19 h 17 min

  11. Arthur
  12. Oui son père était Jazz Man et sa mère prof’ de littérature, il n’a pas grandi dans la pauvreté ! 😉

    le 26 janvier 2011 à 19 h 38 min