Blake Griffin par ci, Blake par là. N’en jetez plus, ce joueur est phénoménal, chacune de ses actions est potentiellement Top-Tenable. Mais sérieusement, de la dernière couverture de Reverse à celle de BAM, en passant par les sujets de canal nba, on est proche de l’indigestion. Et surtout, Griffin est tellement haut et athlétique, qu’il reste, à l’instar de Bronbron, un basketteur hors norme. Et moi le basket, j’aime bien aussi quand c’est old school… Pour vous montrer que l’on peut jouer en NBA au ras du sol, sans capacités athlétiques extraordinaires et avec un style horrible, quoi de mieux que de s’intéresser à un autre rouquin de la NBA : Matt Bonner.

Une arme redoutable pour les San Antonio Spurs

Beau bébé de 2,08m et 107 kg totalement dans l’ombre des stars de son équipe, les Spurs de notre TP national, Matt Bonner est sans doute l’un des joueurs les plus sous estimés de la NBA.  Cet ancien Gator de Florida et ex-joueur du championnat italien, qui vaut 7,6 points et 3,60 rebonds par match cette saison dans une équipe qui joue le titre, est souvent bon, voir très bon. On l’a vu par exemple mercredi dernier, lors du match des Spurs contre les Bucks de Milwaukee, aligner 17 points à 7 sur 12.

Mais au delà des stats, Matt « il court pas un peu bizarre l’Irlandais là ? » Bonner est un vrai role player, qui fait gagner des matches par son implication sur des petits détails. Grand, costaud, mobile, Matt a surtout la faculté de s’écarter pour utiliser sa plus redoutable arme : le shoot à trois points. Cette année, il shoote à 50% de réussite derrière la ligne ! Et dans une équipe, où les Parker, Ginobili, Jefferson, Hill et Neal, agressent le cercle sans arrêts, Matt – grâce à une adresse et un sens du placement remarquable – s’inscrit avec bonheur (j’ai pas pu m’en empêcher) dans le collectif de San Antonio.
Les Spurs ont compris qu’avec lui et Dejuan Blair comme pivots, en alternance sur le terrain, , Popovich possède deux joueurs aussi différents qu’atypiques, qui donnent de nombreuses solutions et d’innombrables plans de jeu, complémentaires au Big Three et surtout qui ne marchent pas sur les plates bandes de Duncan.

A la recherche du sandwich parfait

Matt est aussi l’un des chouchous des fans, avec son look Scalabrinesque, sa bonne barbe de bûcheron canadien (il a joué à Toronto) et son shoot armé à côté de sa tête, sur l’épaule. Il contribue d’ailleurs à l’interactivité joueurs/supporters, avec un blog nommé « The sandwich Hunter : The Quest for the Hoagie Grail » où il narre ses voyages à travers l’Amérique et sa recherche effrénée, dans chaque ville NBA, du meilleur sandwich (à consulter sur nba.com). Grâce à lui, on peut trouver une carte des meilleurs sandwiches à déguster aux States, avec des notes très poussées sur le pain, les sauces, les condiments, les chips, l’atmosphère, ou encore les boissons. Ne me demandez pas en quoi un coca à Boston peut-il être meilleur qu’à San Francisco.

Enfin, Matt nous fait aussi savourer ses « Sandwich quote of the day ». Une petite dédicace pour nous français lors d’une des dernières phrase du jour: ‘I went into a French restaurant and asked the waiter, ‘Have you got frog’s legs?’ He said, ‘Yes,’ so I said, ‘Well hop into the kitchen and get me a cheese sandwich.’ –Tommy Cooper.
« Je suis allé dans un restaurant français et j’ai demandé au serveur : « Avez vous des cuisses de grenouille ? Il me dit « Oui », donc j’ai répondu « Bon, allez faire un saut dans la cuisine me chercher un sandwich au fromage » » — Tommy Cooper.