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Joakim Noah (Part 2)

L'oeil de BasketMan | Par Arthur le 16 novembre 2010 à 10 h 30 min

Biographie d’un Suédo-Américano-Français

Suédois par sa mère, Miss Suède 1978, Français par son illustre père ex-vainqueur de Rolland Garos en 1983, et enfin américain de part son pays natal, Joakim Noah a une culture pour le moins métissé. Né le 25 Février 1985 à New York, Joakim Noah était destiné à la lumière. Ses parents et même son grand père ancien joueur de foot furent chacun des célébrités dans leurs pays d’origines, Jooks se devait de devenir une icône.

Élevé en France jusqu’à ses treize ans, sa mère l’emmena ensuite vivre dans la Big Apple, à New York, où il commença réellement la pratique du basket. La légende dit que Noah eu le gout de ce sport au contact de Patrick Ewing, ex-Knicks et ami de Yannick Noah. Celui-ci lui aurait offert une balle à ses 1 an, alors qu’il mangeait dans le restaurant new-yorkais tenu par le père de Jooks.

Extrêmement grand, Joakim se fait très rapidement remarquer, les enfants de sa taille étant rare aux Etats-Unis. Il rencontre Tyrone Green, son premier mentor qui le fera progresser durant toute son adolescence. Le longiligne Noah passe ainsi par plusieurs écoles de NY et des environs, remportant même le titre de l’état du New Jersey à 16 ans avec Lawrenceville.

Un doublé historique

Du haut de ses 2m06, il ne passe pas inaperçu, et à sa sortie du lycée, beaucoup d’universités lui font les yeux doux. Il choisit alors de rejoindre l’équipe NCAA de Florida, où il rejoint David Lee, star de l’époque aujourd’hui aux Warriors de Golden State. Jouant tout deux au même poste, Noah doit se contenter des miettes de temps de jeu laissé par son aîné. Sa première année n’est pas vraiment une réussite : 3.5 points, 2.5 rebonds.

Lors de sa deuxième saison, Lee étant parti en NBA, il devient le pivot titulaire des Gators. Contre toute attente, Florida réalise une saison époustouflante dans le championnat universitaire, et Joakim en est le principal artisan. Avec ses potes Al Horford, Corey Brewer et le reste de l’équipe, ils remportent le Final Four et sont champions des Etats-Unis, une première. Noah est nommé MOP, homme du tournoi avec des stats de 14 points et 7 rebonds, bien plus que lors de sa première saison.

Le géant est en pleine gloire, la NBA lui ouvre ses bras et les pronostiques le place même en tête des prévisions pour la Draft si il se présente. Alors que n’importe quel autre joueur de la planète aurait sauté sur l’occasion et se serait adjugé les dollars de la Grand Ligue, Jooks et ses coéquipiers cités précédemment décide de continuer leur cursus universitaire. Ils veulent tenter de réaliser le back-to-back, deux titres consécutifs.

L’équipe repart avec le même 5 majeurs, et réalise ainsi l’exploit de remporter à nouveau la NCAA, chose pas arrivée depuis 1992 et l’équipe de Duke, emmenée par Grant Hill. Lors de cette saison (2007), ce n’est plus Noah mais Brewer qui est nommé joueur de l’année, le futur pivot des Bulls baisse donc les prévisions de Draft. Il est tout de même choisi en 9 ème position en 2007 par Chicago, équipe qu’il haïssait lors de sa jeunesse. (Il était fan des Knicks, éternels rivaux des Bulls). Ses deux amis de jeunesses, Horford et Brewer sont respectivement choisi par Atlanta et Minnesota.

Les bleus le veulent

Tout au long de son parcours universitaire, la fédération française tente de l’enrôler en équipe de France, lui qui peut également jouer pour la Suède ou les Etats-Unis. En 2009, il choisit les couleurs de son père, et effectue le début de la préparation à l’euro avec les Bleus avant de retourner à Chicago. Il sera dans les années à venir un atout majeur pour Vincent Collet, pouvant former avec les autres joueurs NBA une équipe capable enfin de remporter un titre mondial majeur.

Noah est donc un joueur plus qu’atypique, sans égal dans la Ligue. Il se désigne lui même comme un « Viking Africain« , en référence à ses multiples origines. C’est également quelqu’un de très cultivé, diplômé d’anthropologie à l’université de Floride, parlant de nombreuses langues. Sa détermination et son énergie toujours débordante à l’image d’un Ronny Turiaf, lui feront certainement devenir un grand joueur ; tant sur le terrain, que en dehors. Noah a en effet créé une association, Noah’s Arc Foundation qui aide les jeunes défavorisés de Chicago. Il ne devra pourtant pas s’égarer, comme lors de son arrestation pour possession de MariJuana en 2008.

Le fils marche sur les pas de son père, dans les bons et les mauvais côtés.


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