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Une passion sans limite

Suite et fin de notre doc’ sur Spike Lee, le plus fervent fan des Knicks. Pour les petits nouveaux sur BasketMan, il n’est pas encore trop tard pour lire la première partie ! Nous avons donc vu que Spike, diplômé de la fameuse école de cinéma de la Big Apple a souvent mêlé ses deux passions : le 7ème art et le Basketball. Dans son antre de New York, il assiste très régulièrement aux matchs de sa franchise fétiche. Abonnés au Madison Square Garden depuis l’année 1991, il passe de nombreuses heures aux abords des matchs, et ce même durant les périodes noires des Knickerbockers.

Toujours fidèles durant les années Stephon Marbury, Isiah Thomas et autres Eddy Curry, certains ont pourtant déjà affirmés qu’il portait malchance à son équipe, et certains évènements peuvent aller dans ce sens. Alors bon, évitons les superstitions douteuses, et penchons plutôt sur les faits concrets !

Le jour où il déchaîna Reggie Miller

Si les Lakers ont leur Jack Nicholson, les Knicks ont également leur star du grand écran. Franchise en pleine gloire durant les 90’s avec Pat Ewing, New York City se retrouve en 1994 opposés aux Pacers d’Indiana. Dans le contexte d’une finale de conférence Est, un certains Reggie Miller réalisera l’une de ses performances les plus mythiques, qu’on accordera d’ailleurs ironiquement à Spike Lee.

Lors du match 5, alors que les deux équipes comptent deux victoires chacune, Lee s’acharne et donne de la voix sur le bord du terrain, tentant sans cesse de déconcentrer les Pacers et leur franchise-player. Tentant d’enflammer le Garden, le cinéaste va pourtant se tromper de cible : Miller prend littéralement feu dans le dernier quarts du match. Déjà auteur de 14 points dans les 3 premières périodes du match, le meneur de l’Indiana va inscrire son nom dans la légende en enchaînant pas moins de 25 points dans les douze dernières minutes.

Inarrêtable au shoot, il enchaîne les 3 points et les shoots mi-distance. Plus Spike Lee se déchaîne, plus il devient incroyablement adroit ! Le match ne se joue plus sur le terrain, l’un des supporters motive malgré lui la star adverse. Avec 39 points au total et une victoire en poche, Miller donne ainsi l’avantage à son équipe dans la série. Même si les Knicks accèdent finalement aux finales NBA, ce match sera à jamais associé au duel Reggie Miller-Spike Lee.

Le lendemain matin, les journaux New Yorkais pointeront du doigt le réalisateur de Malcolm X, le New York Daily News titre même : « Thanks a lot Spike« .

Un fan oui, dans les bons et les mauvais moments donc.

Un porte-parole pour les fans

Pas seulement figurant sur le bord du parquet, Spike Lee a – grâce à sa grande fidélité – une certaines influence sur les dirigeants New Yorkais. Ceci s’est très récemment vérifié, certains lui accordant l’intérêt des Knicks pour Carmelo Anthony. Le joueur aurait annoncé son intention de jouer dans la Big Apple au réalisateur, qui aurai relayé l’info auprès du General Manager Donnie Walsh.

Proche de certaines stars, Lee a également de bonnes relations avec les dirigeants. Il ne se prive d’ailleurs jamais de conseiller ceux-ci en terme de recrutement, étant plus ou moins écouté ensuite.

Ses déclarations sont souvent celles de la totalité des fans New-Yorkais, comme quand récemment il annonça vouloir « Kick LeBron’s ass« , on se passera de traduction…

Spike Lee

Spike Lee est donc un grand réalisateur, n’ayant jamais sorti de blockbuster « made in USA » mais préférant pousser à la réflexion. Souvent centré sur les problèmes du racisme envers les noirs, certains de ses films sont des références, Malcolm X par exemple. C’est d’ailleurs ces oeuvres qui lui valent aujourd’hui d’être controversé par une partie de la population WASP des Etats-Unis. Connu premièrement pour ses films, il est aujourd’hui également un grand ambassadeur des New York Knicks, son nom étant inévitablement lié à celui de la mythique franchise.

Un fan donc, un vrai !


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Déjà 1 commentaire :

  1. Antoine
  2. Sympa cette deuxième partie ! Beau boulot sur ce super sujet.
    Pour l’anecdote : Après l’épisode 1 de sa propre « Stars War » contre Reggie Miller, il est allé soutenir les Knicks pour le match 6 dans l’Indiana, dans une ambiance forcément méga hostile, certains fans allant jusqu’à porter des costumes style Ku Klux Klan.
    Enfin, pour relativiser ce personnage par ailleurs intéressant, il ne faut pas oublier que les accusations de racisme anti-blancs contre lui ne sont pas toujours complêtement infondées, qu’il se fait une jolie fortune sur des thèmes visant justement la misère ou la domination par l’argent et qu’il a cette tendance – très commune il faut dire – à vouloir faire passer son point de vue comme la vérité absolue, sous prétexte de contrebalancer le mainstream dominant. Enfin, il est considéré comme le fan #1 des Knicks, mais surtout parce qu’il est le plus en vue… il y en a d’autres encore plus hardcore.

    le 26 janvier 2011 à 21 h 17 min