Retour au sommet
Il est dur de se relever quand son meilleur élément, sa superstar, s’en va et quitte une équipe qu’elle a amené au sommet. Combien de temps vont mettre les Cavs pour se relever et réussir à reconstruire un effectif prétendant au titre ? Des années très certainement. Ce vide que vient de connaitre les fans de l’Ohio, ceux de Chicago l’ont connu eux aussi 12 ans plus tôt, en 1998 exactement. Tout juste titré d’une sixième bague de champion en 7 ans, Michael Jordan prend alors sa retraite sportive pour la seconde fois, la dernière chez les Bulls.
Son départ, celui de l’un des plus grands basketteurs de l’histoire, marque la fin d’une époque dans la ville de l’Illinois. Son fidèle acolyte durant les années de gloires, Scottie Pippen quitte lui aussi le navire, tout comme Denirs Rodman, Steve Kerr et l’entraineur de légende Phil Jackson. L’équipe passe en une saison de machine à gagner à franchise de seconde zone.
Le début des années 2000 est peu glorieux pour les Chicago Bulls. Quelques participations aux playoffs, des changements incessants d’effectif et d’entraîneur et une identité perdu, voilà ce qu’est devenu l’ancienne place forte de la NBA, la franchise que personne ne pouvait détrôner. En 2004, les fans pensent avoir à nouveau trouvé un duo capable de les faire rêver avec l’arrivée à la Draft de Luol Deng et de Ben Gordon. Malheureusement, les résultats ne sont pas au rendez-vous, les deux n’arrivant pas à partager les responsabilités sur le parquet. Gordon ne reste pas à Chicago et rejoint Detroit en 2009.
L’après-Jordan est dur à gérer donc pour la franchise, mais tout est bien entrain de changer. Depuis 2007 et la sélection à la Draft du français Joakim Noah, couplé à celle l’année suivante en premier choix du meneur AllStar Derricke Rose, les ambitions du club ne cessent de grandir d’année en année. Les Bulls viennent de passer d’équipe de mi-tableau à première de la conférence Est en quelques mois seulement. L’effectif est très complet et équilibré, une véritable machine à gagner est entrain de se mettre en route, bouleversant la hiérarchie en place dans la conférence. Jettons un oeil sur cet Outsider devenu prétendant au titre !
Derrick Rose en chef de meute
10ème à l’Est à l’issu de la saison 2008, les Bulls bénéficie d’un sacré coup de chance dans l’optique de la reconstruction. Avec pourtant d’infime chance de le décrocher, la franchise récupère le premier choix de Draft, devant Miami. Michael Beasley est une machine à scorer à Kansas State, mais les taureaux sélectionne sagement Derrick Rose de Memphis. Le meneur va très vite devenir le nouveau franchise-player, le guide sur les parquets.
La vitesse et la détente de Rose couplé à la taille et la présence au rebond de Joakim Noah, l’équipe possède déjà là un duo redoutable. Les dirigeants ne vont évidemment pas s’arrêter là. L’été dernier, la grande valse des superstars permet aux Bulls de récupérer un deuxième intérieur de qualité en la personne de Carlos Boozer. La raquette de Chi-Town devient redoutable, tant offensivement que défensivement. Autour de ce trio, de nombreux rôle-player talentueux apportent chacun un plus essentiel, que ce soit Kyle Korver, Taj Gibson, Luol Deng ou encore Ronnie Brewer.
Pour la première fois depuis 1998, l’équipe a atteint le seuil des 50 victoires en saison régulière : le renouveau est là. Tom Thibodeau a métamorphosé un effectif que personne n’aurai vu à ce niveau en début de saison. L’ancien ROY, Rose tourne à près de 25 points de moyenne, il est le leader offensif sur le terrain et potentiellement le futur MVP à la fin de saison si les Bulls restent au sommet de la conférence Est. La paire Noah-Boozer c’est plus de 30 points et 20 rebonds de moyennes par match, elle est sans égal dans la Grande Ligue. Deng lui renaît maintenant qu’il ne porte plus l’équipe sur ses épaules, son rôle de lieutenant lui colle parfaitement. (17.5 points de moyennes)
Les Chicago Bulls c’est donc un 5 majeur de feu, capable aussi bien d’attaquer que de défendre. C’est bien cette complémentarité et cette absence de lacune qui fait qu’aujourd’hui ils pointent devant les Celtics ou les Heats à l’Est. Il va désormais être difficile de les déloger, surtout quand on sait qu’il possède la deuxième meilleur défense de la NBA.
Quelles ambitions ?
Michael Jordan peut se reposer tranquillement, sa succession est donc enfin assurée du côté de l’Illinois. Où vont s’arrêter ces néo-Bulls ? Il va falloir attendre les playoffs pour le savoir. Leur place à l’Est va leur permettre de connaitre un premier tour plutôt tranquille, vraisemblablement contre New York ou Indiana. Sont-ils au niveau de Boston ? Leur niveau de jeu actuel permet de l’affirmer. Mis à part San Antonio ou Los Angeles peut-être, Chicago peut battre n importe qui cette année.
Derrick Rose est une superstar, et ce à 22 ans seulement. Meneur moderne capable de dynamiter à lui tout seul une défense, il n’a pas l’arrogance qu’un Bryant ou qu’un Iverson ont pu avoir au début de leurs carrières. Il sait comment gagner, il est entouré pour, avec des coéquipiers exemplaires, et surtout un public qui rêve de faire renaître la franchise mythique des années 90. Le titre est-il au bout ? Peut-être bien !
Rectification, Michael Jordan LE meilleur joueur de l’histoire du basket! 😉
Pour moi, on ne se méfie pas assez de ces Bulls qui sont aujourd’hui au niveau des Celtics (en espérant qu’ils auront mieux à offrir en playoffs que ce qu’ils nous montrent en ce moment) ou des Heats dont on sait que Chicago est leur bête noire…
Sinon, le « Mis à part San Antonio ou Los Angeles peut-être » m’a fait plaisir: enfin quelqu’un qui considère SA comme bien au dessus des autres équipes!
PS: Très bon résumé des dernières années des Bulls! 😉
le 28 mars 2011 à 22 h 12 minChicago, 6titres en 8 ans non?;-)
le 29 mars 2011 à 23 h 48 min