Landry Fields, le rookie de New York

A l’heure où l’on s’empresse de parler de Griffin, Wall ou encore Cousins, j’ai décidé aujourd’hui de me concentrer sur le cas du rookie des Knicks, à savoir Landry Fields.

Il est vrai que la ligue s’est plutôt concentrée sur le monstre Blake Griffin ou sur le numéro 1 de la dernière draft, le meneur des Wizards John Wall. Du coup, Fields passe quelque peu inaperçu malgré une très bonne saison. Petit portrait du joueur.

Carrière universitaire

Le joueur de 22 ans mesure un peu plus de 2 mètres pour 95Kg, et joue au poste d’ailier. Originaire de Californie, Fields est le rejeton de 2 anciens basketteurs, et son père fut même drafté par Portland. Pendant sa période High School, il avait attiré les regards des universités de l’Arizona et de Gonzaga, mais avait finalement choisi de rejoindre celle de Stanford et son coach Trent Johnson. Il formait là bas un trio avec les jumeaux Brook et Robin Lopez, tous 2 en NBA aujourd’hui.

Il eut immédiatement un impact sur l’équipe en profitant de ses 14 minutes de temps de jeu issu du banc. Il améliora ses stats chaque année, pour finir par mener la conférence Pacifique en points marqués et en rebonds. Sa moyenne de 22 points par match était également une des meilleures de tout le pays.

Arrivée en NBA par la petite porte

Lors de la draft 2010, il est finalement choisi par les Knicks de New York en 39^ème position. Connaissant les talents du staff de la « Big Apple » depuis un moment concernant les transferts et choix de draft, on était en mesure de se dire qu’il s’agissait encore d’un échec et qu’on ne verrait pas vraiment le joueur en action. Et bien il se passa tout le contraire.

La Summer League, quoique pas très suivie, a au moins le mérite de pouvoir voir à l’œuvre de jeunes joueurs pour leurs entraineurs. Et c’est ce que fit Mike D’Antoni, en donnant un temps de jeu conséquent à Fields. Il montra de belles choses et acquit la confiance du coach, à tel point qu’il le propulsa dans le 5 de départ lors du match d’ouverture des Knicks ! Drôle de surprise pour les spectateurs et les spécialistes, qui voient en lui un joueur honnête mais sans plus.

Ce choix va s’avérer payant car le joueur va devenir un des piliers de l’équipe ainsi qu’un des chouchous des fans (avec bien sur notre Frenchie Turiaf). Pour preuve, Spike Lee arbore souvent son maillot au Garden !

Il a d’ailleurs été nommé 2 fois rookie du mois pour la conférence Est en Novembre et Décembre. Pour le moment, ses records établis sont 25 points et 17 rebonds.

Un talent et une précocité évidents

Fields n’est pas un gros scoreur, mais apporte quand même plus de 10 points par match  et près de 7 rebonds, avec de très bons pourcentages : 50% à 2 points, 41% à 3 points et 78% aux lancers francs ! Les arrivées de Billups et Anthony auraient pu le refroidir, mais pas du tout. Au mois de mars, il a déjà shooté 145 fois avec une réussite de 49% pour une moyenne d’un peu plus de 11 points. Son importance au sein du groupe grandit au fil des matchs et sa bonne humeur, son sérieux et ses bonnes performances en font un pion essentiel.

Doté d’un très bon shoot extérieur et longue distance, il est aussi un assez bon défenseur et très bon rebondeur. Il est une arme fiable en attaque et possède très peu de défauts (on peut tout de même signaler son faible nombre de passes décisives, 2). Même s’il n’est que rookie, on peut s’étonner que ses coéquipiers ne le cherchent pas plus en attaque avec de tels pourcentages. Il est, depuis le début de l’année, le joueur le plus constant de l’équipe, et possède encore une grosse marge de progression.

Sa maturité, son QI basket et son intelligence dans le jeu étonnent, et il s’est attiré les louanges du monde NBA et de son staff. Son déplacement sans la balle et son athlétisme en font un joueur très complet qu’on ne demande qu’à voir progresser et prendre de l’expérience.

Une chose est sure : la véritable steal de cette draft c’est lui, et les Knicks doivent se vanter d’avoir eu du flair (pour une fois) à l’heure actuelle…