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Ces (grands) blancs qui savent shooter

Mad in USA | Par Antoine le 17 janvier 2011 à 20 h 00 min

De UCLA aux Wolves, Kevin Love fait partie de ces rares bucherons capables d’aligner à 3 pts

 

Vous avez sûrement le vu le film : « Les blancs ne savent pas sauter ». En NBA, où l’athlétisme domine, ce stéréotype continue de faire son chemin… la victoire de Brent Barry au Slam Dunk Contest n’y changea d’ailleurs jamais rien. Rarement reconnus pour leurs qualités athlétiques, la spécialité des blancs-becs réside donc souvent dans le tir ou l’abattage sous le panier.

Aujourd’hui, nous allons mettre un coup de projecteur sur des individus qui sont capable de réunir ces deux qualités: ils sont grands, blancs, et ils savent shooter… particulièrement à trois points. Le mérite leur revient donc de ne pas se contenter de faire le jeu dos au panier et dans la peinture, mais aussi derrière l’arc, ce qui est plus attendu des arrières. Liste succincte et rapide de ces spécimens, sans ordre d’importance.

Kevin Love

You got to love this guy ! Plus de 20 points et 15 rebonds par matches, l’undersized pivot est en plus une menace derrière la ligne, avec plus de 40% de réussite. Dernièrement, on l’a vu faire un 4 sur 4 pendant le match contre Washington, à la suite d’un 4 sur 6 contre les Spurs. Couplée à une quinzaine de rebonds, ce genre de performance est capable de calmer à la fois les shooteurs d’en face et les grands gabarits. Une présence au All-Star Game serait largement méritée. Petite anecdote : son oncle faisait partie des Beach Boys, un comble quand on évolue dans la ville la plus froide de la NBA !

Ryan Anderson

Le Magic n’aurait sûrement pas déclenché le trade avec Washington et Phoenix sans sa présence. Non seulement il peut assurer les shoots à trois points que Rashard Lewis ne mettra plus pour la franchise floridienne, mais en plus il est capable de prendre des rebonds et assurer dans la raquette, une tâche que Lewis rechignait à faire. Sur les trois derniers matches, il a performé derrière la ligne : 4 sur 7, 3 sur 5 et 3 sur 8 à trois points. De la production et de la précision… que demande le peuple ? Lui voudrait surtout plus de minutes pour récompenser son efficacité globale, mais il lui faudra faire des exploits en playoffs pour les obtenir, vu la longueur de banc à Orlando. Heureusement, il en prendra toujours un minimum pour perpétuer la philosophie de jeu inside-outside de la franchise floridienne, avec quatre menaces à 3pts dans le 5.

Linas Kleiza

Le Lithuanien déçoit un peu cette année, avec une chute de tous ses pourcentages, passant en dessous de la barre fatidique des 33% à trois points. Son efficacité au rebond a un peu augmenté, mais c’est surtout un effet du gonflement de son temps de jeu. Il figure quand même sur cette liste car il a en lui la capacité de répondre aux critères d’entrée. On attend cependant qu’il en fasse pleine démonstration dans la ligue.

Dirk Nowitzki

Peut-être le meilleur joueur européen – TP a plus gagné mais n’a pas eu les récompenses individuelles glanées par l’Allemand – il est en tout cas l’exemple parfait du grand shooteur. Certes, son abattage dans la peinture est limité et son jeu dos au panier est plus souvent un prétexte pour se retourner et déclencher un tir face au cercle – généralement en fade away, genou et coude déployés. Mais demandez à n’importe quel intérieur de la ligue s’il se réjouit à l’avance d’affronter le grand blond, et il vous répondra pour sûr par la négative. Cette capacité d’intimidation (voire d’humiliation) oblige donc à l’intégrer, ainsi que sa très honorable moyenne aux rebonds voire aux contres. Par contre, sa production derrière l’arc a diminuée ces dernières années, même si son efficacité reste exemplaire (40% en 2010-11, 38% en carrière).

Matt Bonner

Est-il besoin de parler plus du grand rouquin, déjà analysé ici et ici sur ce site ? Quand on est le meilleur shooteur à trois points de la ligue sur le début de la saison (il ne sera pas rattrapé, et ne donne pas signe de s’effondrer), on n’a même pas besoin d’explication… plutôt de l’admiration.

Andrea Bargnani

La seule chose qui n’est pas en extinction chez les Raptors (haha), c’est son shoot. L’Italien continue d’en mettre plus d’un par match à Toronto, avec un pourcentage flirtant les 40%, son record de 2008-09. Ça ne risque pas de sauver l’équipe, ni peut-être même la franchise, mais ça ne peut pas leur faire de mal non plus. Par contre, niveau investissement dans la raquette, c’est plutôt « circulez, y’a rien à voir », on le soupçonne même de n’aller contrer que des arrières en face, tellement il se refuse à se frotter aux intérieurs adversaires (0,8 bpg). On l’inclut, mais ça se joue à très très peu.

Mention honorable : Brian Scalabrine, qui en carrière est à 35 %, mais dont les performances cette année – limitées par une blessure, il faut le reconnaitre – ne lui permettent pas (encore ?) d’être sélectionné.

> Quel est le plus important de ces joueurs selon vous ? Classez-les !


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Déjà 2 Commentaires :

  1. alex
  2. Dans la même équipe que Ryan anderson, Hedo!!! 2,08m un shooteur redoutable et surtout un créateur hors norme pour sa taille! Sinon, ryan anderson est en train de cartonner en ce moment même contre boston!

    le 18 janvier 2011 à 3 h 33 min

  3. Antoine
  4. Oui, j’ai hésité, mais alors tu peux compter aussi des mecs comme Gallinari à ce compte là, et personnellement je ne trouve pas qu’ils soient intérieurs – même s’ils y font des piges. D’ailleurs quand tu regardes leur moyenne au rebond ça veut tout dire. Par contre, Hedo c’est le « Point Forward » absolu, comme tu le notes, ce serait intéressant de faire un article là dessus.

    le 18 janvier 2011 à 14 h 07 min