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Bad choice for Jeremy Tyler

L'oeil de BasketMan | Par Arthur le 12 décembre 2010 à 17 h 29 min

Un échec total

Un petit tour en Europe histoire de se faire un nom facilement, pour ensuite revenir tout écraser en NBA, voilà sûrement ce qu’a pensé faire Jeremy Tyler quand il a quitté son lycée. Ce gros prospect de la génération 91, prenant exemple sur un certain Brandon Jennings a cru pouvoir dès sa première année dominer une ligue et un continent encore très sous-estimé aux Etats-Unis. Malheureusement pour lui, son départ au Maccabi Haïfa fut un échec total, le faisant passer de futur premier choix de Draft à simple joueur de second tour. Alors quelles sont les raisons de cette échec ? Jeremy Tyler peut-il aujourd’hui rebondir et se faire une place en NBA ? Enquête.

Sûr de son talent

Dès le lycée, Tyler est suivis et annoncé comme une future star en puissance. Comme souvent, les médias s’acharnent sur lui et en font un franchise player pour les années à venir, comme Lebron James à son époque. Lors des rencontres de son équipe, il est la cible principale des défenses adverses, étant souvent chahuté pour ne pas pouvoir exprimer son talent. Cette pression médiatique et sportive, la star de High School ne la supporte plus, et il estime que sa dernière année de lycée n’est pas nécessaire.

Sûr de son talent, il a peur de s’ennuyer avec des joueurs qu’il estime pas à son niveau et décide d’aller s’aguérir en Europe, où il pourra rapidement se faire un nom. Sur le vieux continent encore, il croit pouvoir dominer dès son arrivée, et il pose donc ses valises dans le club du Maccabi Haïfa. Il a alors 18 ans et la maturité d’un jeune de son âge.

Un comportement douteux

Là est tout le problème, Tyler n’est pas encore prêt pour le haut niveau. Lui qui depuis toujours est chouchouté grâce à son immense potentiel se retrouve dans une équipe qui n’est pas taillée pour lui, où il n’est pas le patron. Les choses vont très mal se passer, il ne s’adaptera jamais. Exemple anecdotique, pour son départ en Israël il ne prend pas son passeport, le jeune ne sachant pas qu’il était nécessaire pour monter dans l’avion. Cela montre qu’il ne peut se gérer tout seul.

Du haut de ses 2m10, le pivot se croit supérieur à ses coéquipiers et son comportement devient insupportable. Dans son équipe, il n’a aucun soutien, aucun ami, son arrogance agace de plus en plus. Il ne s’entraîne pas correctement, sa forme physique laisse à désirer. Comme beaucoup d’américain, il ne possède aucun fondamentaux défensif, son jeu est essentiellement offensif et très pauvre. Au lieu d’essayer d’apprendre aux contact de ses coéquipiers et du staff Israélien, il remet souvent en cause leurs compétences pour expliquer sa mauvaise adaptation.

Fin de l’aventure au Maccabi

Dans ces conditions, l’aventure européenne de Tyler tourne vite au cauchemar, il se met tout le monde à dos. En mars 2010 et après seulement 10 matchs avec Haïfa il rentre aux Etats-Unis. Ses stats sont misérables, seulement 2.1 points de moyenne. Ayant déjà signé un contrat professionnelle, il ne peut jouer à l’université en NCAA. Il doit donc se trouver une nouvelle ligue pro, sachant qu’il est encore trop jeune pour la NBA.

A l’été dernier, il surprend une nouvelle fois tout le monde en signant au Japon, ligue extrêmement faible et peu médiatisée. Pour 140 000 dollars la saison, il rejoint les Tokyo Apache et son ancien coach NBA ; Bob Hill. Ce choix de carrière est vraiment douteux, sachant qu’il est éligible pour la prochaine Draft en 2011. Peu de scout de la Grande Ligue suive la ligue de basket Japonaise, sa côte baisse donc au fil des jours.

Annoncé Top Pick au lycée, il se situe plutôt aujourd’hui au delà du 30ème choix : une belle dégringolade et un contrat non-garantie.

Un simple mauvais choix ?

Tyler est donc l’une des victimes du système américain qui consiste à faire de jeunes joueurs prometteurs des stars de la balle orange . Certains vivent très mal cette situation, se croyant sur le toit du monde avant même d’avoir prouvé leurs talents. Arrivé dans le monde professionnel, le choc est brutal et ils sont parfois rapidement oubliés.

Jeremy Tyler est-il donc sur-estimé, où a-t-il juste pris un mauvais chemin ? Il faudra attendre son arrivée en NBA, l’année prochaine probablement pour voir ce qu’il vaut vraiment, si il a le talent et la maturité pour réellement devenir une star en NBA. Ses mésaventures européennes ne seront alors plus qu’un mauvais souvenir, il aura enfin marché sur les pas de Brandon Jennings


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