Des Hommes/Sandwichs
Le public les aime pour leurs exploits sportifs, les publicitaires pour les millions de dollars qu’ils rapportent chaque année. Véritables icônes à travers le monde, les joueurs NBA et plus particulièrement les grandes stars sont de puissants instruments publicitaires, très bien utilisés par les grands équipementiers. De Nike à Adidas, en passant par Reebok, tous luttent pour décrocher de gros contrats avec les meilleurs joueurs, contrats qui augmenteront leur notoriété à travers le monde. Alors quels joueurs se vendent le mieux ? Qui touche le gros lot sur ces contrats publicitaires ? Vous saurez tout sur le marketing NBA.
Jordan, maître en son temps
Considéré comme l’un des meilleur joueur de tous les temps, Michael Jordan n’est plus à présenter. Au delà de ses prouesses sportives, l’ex 23 des Bulls a fait les beaux jours de Nike, son sponsor. Véritable machine publicitaire, chaque nouveau clip qui sortait faisait un carton aux Etats-Unis. Son association avec Spike Lee a donné naissance à de nombreux spots télévisés aujourd’hui mythiques outre-atlantique.
La marque à la virgule a même créé une entreprise lui étant dédiée : Air Jordan. Encore active aujourd’hui, elle est connue de tous et chaque modèle de chaussure commercialisé fait un carton dans le monde. MJ toucherait environ 6% du montant des ventes, ce qui lui assure un revenu conséquent.
Véritable porte parole de la NBA à l’étranger, Jordan a très bien su gérer son image, même après sa retraite. Tout au long de sa carrière, il a collaboré avec de grandes marques tels que Coca-Cola, McDonalds ou encore Gatorade. Ces contrats ont tous été signé avec l’aide de l’agent du joueur, David Falk. Il est estimé à 45millions de dollars les revenus publicitaires annuels de Michael Jordan.
Un lourd héritage
Dur de se faire un nom quand on arrive après une star comme Jordan. Depuis la retraite de MJ, nombreux sont les joueurs annoncés comme son successeur. Oui, la comparaison est la même au niveau sportif qu’au niveau économique. Les marques tentent de trouver un joueur ayant la même popularité. De ceux qui s’en rapproche le plus, on trouve Lebron James et Kobe Bryant:
« The King » of marketing
Tant sur le terrain qu’en affaire, les ressemblances entre les deux illustres n°23 sont nombreuses. Ils enchaînent les paniers à la même vitesse qu’ils encaissent les millions. De nos jours, la NBA n’est plus qu’une histoire de balle orange. Les billets verts ont eux aussi trouvé leur place.
A peine sortie du lycée et n’ayant pas joué le moindre match NBA, Lebron James se voit déjà offrir un contrat de 90 millions de dollars par l’équipementier Nike. Une somme record, un pari risqué aussi pour la célèbre marque de sport. Pourtant, 6 an après, ils ne regrettent pas le moins du monde, bien au contraire. James est devenu la star que tout le monde prédisait, sur le parquet autant que sur les boites de Kellogs.
Ses revenus publicitaires annuels sont estimés à 25 millions de dollars. Une somme inférieure à celle de Jordan mais bien supérieure à tous ses coéquipiers en NBA. Il est le joueur le plus « bankable », celui qui fait le plus vendre. Sa carrière est d’ailleurs gérée par une entreprise qu’il a lui même crée: LRMR. Cette boite née en 2006 a remplacé son ancien agent Aaron Goowin et est gérée par un des amis d’enfance de LBJ, Maverick Carter, âgé d’à peine 25 ans. La jeunesse n’étant pas un inconvénient outre-atlantique, Carter à déjà réussi à décrocher des contrats avec Microsoft ou Coca-Cola.
Lebron James a souvent affirmé vouloir devenir le premier sportif milliardaire et il a su s’entourer pour réaliser son objectif. Ses contacts avec Warren Buffet, l’homme qui se bat avec Bill Gates pour être le plus riche au monde, ne sont inconnus de personne. L’association du salaire du joueur à ses revenus publicitaires lui permettront peut-être un jour d’avoir un compte en banque à 10 chiffres. Tout dépendra de comment il gère son image car c’est de ça que cela dépend. Les frasques de certains les ont privées d’une notoriété légitime. Par certains entendez Kobe Bryant…
Un fragile équilibre
Les contrats publicitaires dépendent surtout de la notoriété d’un joueur. Chaque fait divers ou autre écart de comportement peut pousser les grandes marques à délaisser une grande star, de peur que son image soit ébranlée. Kobe Bryant en a fait les frais il y a 6 ans maintenant. Souvenez-vous, il était accusé de viol dans un hôtel du Colorado. L’affaire avait fait le tour des télés et les journalistes s’étaient fait un plaisir de descendre un joueur peu apprécié à l’époque. L’accusatrice avait finalement retiré sa plainte mais l’image de la star en avait pris un gros coup et ses principaux partenaires l’avaient laissé tomber (Nutella, McDonalds). Il avait mis deux ans pour retrouver une notoriété digne de son talent et aujourd’hui plus personne ne pense à cet épisode malheureux.
Le poids économique d’un joueur peut chuter en un rien de temps, et c’est pourquoi chaque star fait attention à son image ne laissant rien au hasard. Chaque apparition est calculée et préparée à l’avance. Le politiquement correct règne dans la Grande Ligue et seuls quelques irréductibles continuent, pour notre plus grand plaisir, à critiquer le système, au risque de se prendre une amende (Rasheed Wallace et son Turkododo).
Je trouve que la citation de Michael Jordan qui suit résume bien la situation du marketing à l’heure actuelle. Quand on lui demande de prendre parti en politique il répond poliment: – « Les républicains achètent aussi des chaussures. »