Une incroyable reconversion

Ce nom vous dit forcément quelque chose. Rappelez-vous les Jeux Olympiques 2000 à Sidney, Marion Jones y avait remporté 3 titres au sprint, courant pour les Etats-Unis. 3 médailles d’or qu’elle s’était ensuite vu destitué pour usage de produit dopant tout au long de sa carrière. Sa descente aux enfers s’était même finis dans une prison du Texas, où elle avait, il y a 2 ans, passé 6 mois, condamné pour parjure devant la justice américaine. Elle est aujourd’hui revenue à ses premiers amours, le basket, en s’engageant cette année en WNBA.

L’heure de la redemption

Jones n’est pas novice dans le monde de la balle orange. En effet, elle y joua lors de son passage à l’université de North Carolina. Meneuse titulaire, elle mena son équipe au titre NCAA en 1994, avec des stats durant ses trois saisons universitaires de 16 points environ et 4 rebonds. Plutôt tentée par la piste et l’athlétisme, elle laissa ensuite tomber le basket pour se consacrer uniquement au sprint, alors qu’elle fut drafté par Phoenix en 2003.

Passée par la gloire de Sidney puis par la déchéance de son procès, où elle fut condamnée avec son ex compagnon également sprinteur, Tim Montgomery, elle veut aujourd’hui saisir la seconde chance que lui offre le haut niveau professionnel et mettre fin à des années de galère.

Pour retrouver son niveau d’antan, elle s’entraîna intensivement l’an dernier avec des techniciens de la franchise féminine de San Antonio. Au printemps, convaincus de son niveau correct, les Tulsa Shock, équipe de la ligue WNBA, homologue pour les femmes de la NBA, lui proposèrent un contrat. Malgré ses 34 ans, elle effectua son premier match officiel le 15 mai dernier en tant que Rookie, débutante comme les autres nouvelles joueuses. Son salaire de 35 000$ par saison correspond au minimum salarial de la ligue, mais là n’est pas le plus important. Elle a enfin retrouvé le plaisir de la compétition, mettant derrière elle une sombre période, et réalisant un rêve de jeunesse.