Une image fortement ternie
Voila plus de deux ans que les Knicks attendaient Lebron James, celui qui devait faire renaitre la franchise mythique, celui qui devait devenir l’une des plus grandes icônes de tous les temps dans la ville qui ne dort jamais. Longue attente pour finalement voir le King s’envoler pour Miami, et ainsi former avec deux de ses compères de la classe 2003, Dwyane Wade et Chris Bosh, le probable meilleur trio de l’histoire de la Grande Ligue. En signant au Heat, James a eu comme objectif de gagner un maximum de titre dans sa encore jeune carrière, une décision visiblement pas du gout de tout le monde. Laissant tomber son équipe de toujours du côté de Cleveland, LBJ s’est mis à dos une partie des fans locaux ainsi que la presse Nord-Américaine. L’image de « gendre idéal » qu’il avait soigneusement créée au fil des années a pris un coup vif. Il va maintenant falloir qu’il fasse ses preuves sous son nouveau maillot, et ainsi faire taire les critiques qui commencent à fuser Outre-Atlantique…
La traitrise de l’enfant-prodigue
Si les fans de Miami exultent devant une telle association, ceux de Cleveland sont plutot dans la situation inverse, voyant celui qu’ils ont vu grandir et exploser s’en aller, cherchant la gloire à l’autre bout du pays. Considéré comme une trahison pour la plus part, cet acte a fait passé Lebron James d’idole adulée à paria en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire.
Au delà de son départ et de son abandon, c’est l’annonce en elle-même qui est reproché au joueur. Le fait que celui-ci mobilise la télé nationale, avant même d’avoir fait part de sa décision à la population locale, a laissé un sentiment de colère chez les habitués de la Q Arena.
Les réactions du côté de Cleveland ont été virulente, l’incompréhension et la déception en on poussé certains à aller jusqu’à bruler le maillot du « King James » comme on le surnomme, ou le surnommait tout du moins. Les prochaines oppositions Heat-Cavaliers risquent d’être bouillante, tant sur le terrain qu’en dehors, Lebron étant devenu l’ennemi publique numéro un dans l’Ohio. Le grincement de dent ne se fait pas uniquement ressentir chez les fans, les dirigeants du club ont également violemment critiqué le départ de l’ex « enfant-chéri ».
Quand le proprio s’en mêle
Si il y en a un qui n’a pas apprécié la traitrise de la superstar, c’est bien le propriétaire des Cavs, Dan Gilbert, qui via un communiqué aux fans de la franchise a très violemment critiqué la décision du joueur, remettant en cause toutes les qualitées qu’on lui a si longtemps attribués. « Narcissique », »nombriliste », coupable d’une « honteuse démonstration d’égoisme et de trahison », voila comment est décris « The Chosen One » dans le désormais fameux communiqué. Dan Gilbert va encore plus loin en annonçant le passage suivant :
« Je vous garantie personnelement que les Cleveland Cavaliers gagneront un titre NBA avant que l’ancien King autoproclamé n’en gagne un«
Promesse qu’il aura je pense beaucoup de mal à tenir, surtout quand on compare les effectifs des deux équipes en question. James a emporté avec lui tout espoir de titre pour la ville de l’Ohio, c’est certainement cette pensée qui pousse la population à réagir de manière si virulente…
Quand les médias s’en mêlent
« Son of a beach » Voila comment était titré le Daily News, journal New-Yorkais après l’annonce de James. Pouvant se traduire littéralement par « fils de plage », ce jeu de mot ne demande pas un niveau d’anglais impressionnant pour être compris de tous. D’abord annoncé dans la Big Apple avant de débarquer à Miami, le King n’a pas fait des déçus que chez les fans des Cavs. Le joueur a littéralement été allumé par les médias américains, hormis ESPN, heureux diffuseur de son annonce en direct. Du New York Post au Plain Dealer, tous on critiqué l’annonce peu respectueuse et peu fair-play du changement de franchise.
Hier encore star adulée, considéré comme le meilleur joueur du monde, admiré par le monde entier, Lebron James a terni son image en l’espace d’une nuit. Le côté business et spectaculaire qu’il n’a jamais renié commence a agacer dans le milieu du basket, nottament quand il a été question de son transfert. La meilleur réponse que celui-ci va pouvoir apporter sera celle du terrain, dès la saison prochaine, et ce, sous son nouveau, celui rouge et blanc de Miami. Il aura à côté de lui pour l’épauler, les non-moins talentueux Bosh et Wade et formeront ainsi peut-être le trio de la décennie, du siècle pourquoi pas…