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« The answer » ne répond plus…

L'oeil de BasketMan | Par Arthur le 27 novembre 2009 à 14 h 45 min

Allen_Iverson

Est-ce le clap de fin? Peut-être bien…

Triste fin de carrière pour l’un des plus grands joueurs du début des années 2000. Comme on pouvait s’y attendre, le « lutin génial » de la NBA, Allen Iverson a officialisé sa retraite via un communiqué. Sans club depuis le début de saison, l’ex enfant terrible de Philadelphie a annoncé son retrait des parquets. Sa fin de carrière fut un véritable gâchis, une suite de transfert insensés. Aujourd’hui encore, et malgré ses 34 ans, il pourrait prétendre a une place de starter en NBA.

Connu pour son côté excentrique, AI était aussi un grand homme, soutenant anonymement des associations caritatives et se souciant toujours du bonheur de ses proches. Sa relation souvent tendue mais toujours affective avec son ancien coach Larry Brown illustre en partie sa vie. D’ailleurs c’est lui qu’il remercie le plus lors de l’annonce de son retrait.

Pour moi comme pour beaucoup de gens, « The Answer » comme on l’appelait marque la transition entre deux époques. D’un côté la NBA des années 90, où les rivalités étaient reines et où les joueurs avaient une certaine liberté de paroles et de gestes. D’un autre celle des années 2000, totalement aseptisé, ou chaque écart de langage est immédiatement réprimandé par des amendes disproportionnées. Il n’a jamais voulu rentrer dans le moule, réaffirmant souvent ses origines, celles de la misère qu’il a vécu dans la rue. Aimé ou détesté, il n’a jamais laissé personne indifférent.

Retour sur une carrière haute en couleur:

Des débuts chaotiques

L’histoire commence plutôt tristement pour Iverson.  Son père décède peu après sa naissance, laissant sa mère âgée seulement de 16 ans, l’élever seule dans la misère. En 1993 alors qu’il n’a que 17 ans, il est accusé d’avoir frappé une femme à la sortie d’un bowling, en réponse à des insultes racistes. Il est arrêté et passe 6 mois en prison. Il devra sa liberté au gouverneur de Virginie qui lui accordera sa grâce.

A sa sortie, il est engagé dans l’équipe de basket-ball de la célèbre Université de Georgetown. Tout le monde ignore alors que deux à peine plus tard, il en sera déjà le meilleur marqueur de toute l’histoire. En 1996, sa soeur tombe malade et a besoin d’être soignée rapidement. Iverson, alors âgé de 21 ans, décide de s’inscrire à la Draft NBA, convaincu qu’une sélection lui garantirais l’argent nécessaire à l’achat des médicaments nécessaires. Il est choisi en 1ère position par les Philadelphie Sixers, franchise où il va passer 10ans.

Ses plus belles années

Sa première année en NBA le révèle aux yeux du monde entier. Ce meneur d’à peine 1m83 devient une idole pour les fans des Sixers. Joueurs très fantasque, il marque pas moins de 23.5 points en moyenne lors de son année Rookie. Il est très logiquement nommée Rookie de l’année 1997 (Meilleur débutant), saison ou Kobe Bryant a également fait ses débuts. Malgré cela et une incroyable série de 5 matchs à 40 points pour AI, les Sixers ne se qualifieront pas pour les Playoffs.

Lors de sa deuxième année, Iverson est dirigé par un nouveau coach, Larry Brown. Cela lui permet d’augmenter ses stats dans quasiment chaque catégorie, et de participer à ses premières phases finales en 1999, après avoir fini la saison Meilleur Marqueur NBA avec 27.7 points par match.

L’apogée de sa carrière est certainement la saison 2000-2001. Toujours dirigé par Larry Brown, les Sixers obtiennent le meilleur bilan de la NBA à égalité avec les Lakers de Shaquille O’Neal. En temps que principal acteur de cet exploit, Iverson est honoré du titre de MVP de la saison régulière, qui récompense le meilleur joueur. Les Playoffs commencent et la franchise de Pennsylvanie nourrit de grandes ambitions. Elle écarte tour à tour, les Pacers, les Raptors et les Bucks avant de se retrouver en finale face à l’ogre des Lakers.

Le premier match est mythique. Les Sixers s’imposent à Los Angeles après prolongation sur le score de 107-101. O’Neal termine le match avec pas moins de 44 points et 20 rebonds mais Iverson fait encore mieux: 48 points, 6 passes, 5 rebonds et 5 interceptions. Malheureusement pour Philadelphie, les Lakers gagnent les 4 matchs suivant pour s’adjuger le titre NBA.

Une chute progressive

Désireux de remporter un titre NBA, Iverson demande a être transféré en 2006 après avoir passé 10 ans de sa carrière aux Sixers. Il est échangé contre Andre Miller ainsi que Joe Smith et débarque dans le Colorado, du côté de Denver. Il est associé à Carmelo Anthony dans un duo qui n’aura jamais tenu ces promesses. Ce transfert restera selon moi sa plus grosse erreur. A peine 2 ans plus tard, en décembre 2008, il est à nouveau transféré, cette fois ci contre sa volonté, à Detroit. Chauncey Billups fait le chemin inverse. Très vite brouillé avec son coach, l’expérience tourne court et il sera poussé vers la sortie sitôt la saison terminée. Cela nous amène en ce début de saison 2009-2010 : Iverson fait un choix plutôt surprenant en signant à Memphis, franchise peu glamour de la NBA. Encore une fois AI refuse un rôle de 6ème homme qui  lui est destiné : Il s’en va, cette fois ci pour de bon…

AI

Le reverra-t-on un jour avec un maillot NBA sur le dos ?

Son passé nous montre que rien n’est impossible. Pour cela, il faudrait qu’une franchise lui accorde le respect que sa longue carrière lui confère. « The Answer », souvent en conflit avec la NBA et ses dirigeants, a marqué le jeu de son empreinte. Le 17ème meilleur marqueur de tous les temps a inspiré de nombreux jeunes arrivant dans la grande ligue.

On ne peut s’empecher de voir en Brandon Jennings, jeune Rookie des Bucks, un digne héritier de cet immense joueur désormais parti rejoindre Michael Jordan, et autres Magic Johnson, Larry Bird ou Wilt Chamberlain, au panthéon des grands joueurs du Basket Américain…


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Déjà 1 commentaire :

  1. PhilG
  2. Ouép, il fait parti des grands.

    le 28 novembre 2009 à 15 h 03 min