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Les petites boules ont rendues leur verdict : les Cleveland Cavaliers auront le premier choix de la draft. Les grands perdants de l’été deviennent donc les grands gagnants du printemps suivant. Forcément, on est en NBA, et les théories du complot vont aller bon train sur cette coïncidence. Quoiqu’il en soit, le plus intéressant sera de savoir qui va être sélectionné par les Cavs le 23 juin prochain. Kyrie Irving semble être le favori et, justement, on a quelques anecotes à vous raconter, du temps où nous l’avions rencontré au McDonalds All American et au Jordan Brand Classic l’an dernier. Si vous voulez en savoir plus sur ce – presque – inconnu, c’est donc par ici que ça se passe !

Avant tout, petit point sur les probabilités que Kryie Irving soit effectivement choisi en premier : elles sont élevées, mais pas définitivement certaines. Il est le joueur qui semble avoir montré le plus de maturité et de potentiel combinés. Ses stats à Duke sont intéressantes (sur 28 min) : 17,5 ppg ; 4,3 apg ; 3,4 rpg ; 1,5 spg ; 0,5 bpg et 46,2 % à 3 pts. Meneur complet et bon shooteur/défenseur, bref, du solide. D’autant plus que le garçon n’a même pas joué la moitié de la saison, à cause d’une blessure. Sûr de lui sans être arrogant ni perdre la tête, on peut donc compter sur le garçon niveau leadership et mental.

Sauf que, ce n’est pas forcément un grand charismatique. Un de ses principaux rivaux, Derrick Williams, l’a d’ailleurs compris en se déclarant comme le meilleur choix, notamment parce qu’il aurait – selon lui – plus de « Star quality » que le Blue Devil. Un argument certes très prétentieux, mais qui peut faire son chemin dans la tête de certains GM ou proprios (et vue la personnalité de Dan Gilbert…). La dimension athlétique de l’ailier(-fort) peut également prévaloir par rapport à celle d’Irving, même si ce dernier compense largement par une pointe de vitesse impressionnante, couplée à une qualité de drible remarquable. Pas le profil d’un Derrick Rose mais le potentiel d’un Deron Williams donc.

Par ailleurs, les Cavs pourraient être plus tentés de prendre d’abord un Big Man (Derrick Williams fait partie des favoris, avec Enes Kanter, Jonas Valanciunas et Bismack Biyombo), puis un meneur avec leur 4ème choix : Brandon Knight pourrait bien avoir le même potentiel qu’Irving et a certainement un « clutch-gene » affirmé, Kemba Walker, qui a tant brillé au tournoi NCAA, est également un choix valable pour prendre la suite d’un Baron Davis vieillissant. Tout dépendra donc de la stratégie des Cavs et qui leur semblera le moins « manquable » : Irving ou le potentiel de Williams, voire un autre big guy. De plus, les Timberwolves ne veulent vraiment pas d’un Williams (ailier/big, ce dont ils regorgent) et seraient ravis de signer plutôt Irving ; qui sait, les Cavaliers pourraient même avoir intérêt à leur faire cette petite faveur pour plus tard…

Mais revenons sur celui qui nous intéresse donc le plus : Kyrie Irving, puisqu’on a appris à le connaitre un peu l’an dernier (je n’aime pas écrire à la première personne, d’autant plus que l’on a déjà un chroniqueur de talent en la personne de Mr Fundamentals). Tout d’abord au McDonalds All American 2010. Avec toute l’attention portée sur Harrison Barnes, le meneur n’a pas eu droit à beaucoup de focus médiatique. Il faut dire qu’il n’en avait pas forcément envie non plus : il s’est même permis de sortir de la salle en pleine séance d’interview et – lorsqu’il fut rattrappé par des caméras à l’extérieur – de pointer lui-même sa mini-DV vers les journalistes, avant de mener les entretiens, auprès des plumitifs puis de ses camarades de jeu ensuite… on n’est jamais mieux servi que par soi-même !

Lors du match, il ne s’en était pas mal sorti sans être brillant. À la sortie, il fit même mine de voler le trophée de MVP des mains d’Harrison son coéquipier.


Les deux joueurs avaient d’ailleurs développé une véritable amitié, passant le plus clair de leur temps ensemble et à discuter, malgré la rivalité qui allait se former inévitablement en NCAA : l’un s’était engagé auprès de North Carolina et l’autre auprès de  Duke.

Lorsqu’on repris l’avion le lendemain (pour sortir de ce trou perdu qu’est Columbus dans l’Ohio… destination à éviter), on eu l’heureuse surprise de voyager avec des membres de sa famille, sa tante et sa grand-mère pour être exact. Les deux étaient particulièrement fières de leur « special kid » et lorsqu’on leur demanda pourquoi il était si réservé, l’une d’elle nous repondit qu’il avait toujours été comme cela, bien que capable de certains éclats, et que c’était une manière pour lui de garder sa concentration et – surtout – sa détermination et son éthique de travail, élément très important de la personnalité du garçon. Voici d’ailleurs une petite vidéo d’une de ses séances de préparation aux work-outs pour la draft (dommage que l’on n’en voit pas plus et que cela se focalise au final sur l’entraineur).

Au Jordan Brand Classic quelques semaines plus tard, le garçon a montré cette détermination. Hyper concentré pendant les entrainements, contrairement à d’autres joueurs plus motivés par un concours de dunks improvisé, on l’avait notamment vu poursuivre après le practice lors d’une séance de shoots à 3 pts. Dernier journaliste à suivre cette séance, son entraineur nous avait même lancé : « il a besoin de faire un concours maintenant, ça vous branche de le défier ? ». Prétextant ne pas être en tenue pour, on avait donc poliment refusé l’invitation, laissant là l’entraineur obligé de tenter – sans succès – de battre son poulain. Autant il aurait été sympa de pouvoir dire « un jour j’ai fait un concours à trois points contre Kyrie Irving », autant on savait très bien aussi que cette histoire se finirait inévitablement par un « je me suis fait rétamer graaaaave » !

Le lendemain, c’est le reste de sa classe d’âge qui s’est fait dominé (à l’exception peut-être de Barnes) par le talent de ce meneur innarrêtable, lors du match d’exhibition de la marque Jordan, le Jordan Brand Classic (où l’on avait d’ailleurs vu Alexandre Chassang et Charly Maraux, deux espoirs français, mais c’est une autre histoire…). Pour le coup, Irving avait cette fois pu prendre le trophée de MVP sans le faucher à Barnes, qui a été élu co-MVP cette fois-là aussi. On pouvait par contre encore une fois constater que Barnes se prétait beaucoup mieux à l’exercice de la conf’ de presse avec sa tête de jeune premier qu’Irving, toujours un peu bourru.

Battu par Barnes au McDo, à égalité au JBC, il semble avoir désormais pris sa revanche, en ayant doublé celui qui avait été annoncé prématurément l’an dernier comme numéro un de la draft 2011 (Harrison restera à North Carolina une année de plus). Il jouera donc bien un an avant avant son pote en NBA, et pourrait bien être choisi en premier choix lors de la draft le 23 juin prochain .

On y sera pour vous ramener quelques infos… et lui rappeler ce fameux concours à trois points duquel on s’était lâchement défilé !

[Photos = droits réservés]


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Déjà 2 Commentaires :

  1. StillBallin
  2. Très sympa ce reportage. J’avais entendu parler de l’épisode du McDonalds All American et du coup de la caméra. Irving est vraiment le genre de joueur à pouvoir aller loin en NBA parce qu’il a une excellente personnalité en plus d’être intelligent et talentueux. Je crois que quiconque le draftera n’aura pas à le regretter.

    le 20 mai 2011 à 10 h 31 min

  3. Antoine
  4. Effectivement, il y a quelque chose chez lui qui inspire confiance pour la suite. Peut-être avais-tu lu l’épisode de la caméra dans BAM, j’avais fait le reportage pour eux, sinon ça a dû être publié sur des sites ricains aussi.

    le 21 mai 2011 à 13 h 28 min