Une équipe affaiblie ?
Petit rappel des faits : la maison verte laisse partir Perkins et Robinson à OKC tandis que Green et Krstic font le chemin inverse. Essayons d’analyser ça : on a beaucoup parlé ces derniers temps du retour de Kendrick Perkins, élément ô combien essentiel du système de Doc Rivers. Le joueur est désormais reconnu comme un très bon défenseur qui ne ménage pas ses efforts. Capable de lutter face aux meilleurs pivots de la ligue, son association avec KG faisait des ravages contre les équipes adverses.
Et puis il y a Nate Robinson, joueur que l’on ne présente plus, vainqueur à 3 reprises du concours de dunk et véritable dynamiteur de la « second unit » de Boston.
Qu’est ce que Boston a recupéré en retour ? Jeff Green, 5ème pick de la draft 2007, jouant poste 3 ou 4 et valant près de 15 points par match tout de même. Un jeune joueur très solide donc, et disposant encore d’une belle marge de progression. Nenad Krstic, pivot Serbe de 2.13m scorait près de 8 points avec le Thunder et a connu ses plus belles années chez les Nets. Doté d’un bon shoot extérieur, sa défense n’est cependant pas son arme principale.
Le constat est vite fait : Boston gagne 2 bons joueurs, et notamment Jeff Green qui est voué à un très bel avenir, ainsi qu’un pivot correct. Cependant, on se demande qui va bien pouvoir supplier Rondo à la mène car même si Kryptonate n’est pas le même chef d’orchestre, il représentait une option fiable si RR9 était sur le banc. Quant à Perkins, il était le pivot défensif dont toute équipe a besoin, le genre de joueur qu’il faut mieux avoir dans son équipe. « The Green Monster » apportera une option offensive intéressante, mais on a du mal à voir les C’s gagnants sur ce coup là.
Un moral en berne ?
On le sait, outre le niveau d’une équipe, l’ambiance qui y règne est un élément fondamental au bon fonctionnement d’une franchise. Depuis le titre de 2008, Boston s’était constituée une équipe soudée qui n’avait pas connu de grands bouleversements jusqu’à présent. L’alchimie entre les joueurs était telle qu’on parlait bien de famille. C’est d’ailleurs un fait que Kevin Garnett n’a pas manqué de souligner suite au départ de KP : « ce n’est pas un coéquipier, c’est comme si vous aviez perdu un membre de la famille aujourd’hui ». Ray Ray quant à lui, dans la maison verte depuis seulement 3 ans, déclarait qu’il n’avait jamais vécu un trade de joueur aussi dur à supporter. Paul « le capitaine » Pierce connaît Perkins depuis le lycée et était aussi très affecté par ces départs.
Certains critiquent le fait que la NBA est un business, que les joueurs sont très bien payés, font le meilleur métier du monde et ne doivent donc pleurer sur leur sort. Certes ces arguments tiennent la route, mais il est aisé de comprendre à quel point le staff et les joueurs ont été chamboulés par cette annonce. Perkins, sous ses airs bourrus, était quelqu’un de très affectif et apprécié de tous. Robinson avait laissé ses humeurs de côté depuis son arrivée chez les Celtics. Ses performances correctes et sa bonne humeur profitaient à tout le groupe qui se marrait à chacun de ses blagues (cf : les vidéos de Nate et Shaq à l’entrainement).
Les joueurs espèrent juste que Danny Ainge et Doc Rivers savent ce qu’ils font, et que l’âme de l’équipe n’en sera pas trop bouleversée. Il est légitime de se demander si les C’s n’en sortent pas affaiblis et s’ils n’ont pas amoindri leurs chances pour le titre. L’avenir nous le dira…