Numéro 1 de la Draft 2011 ?

On vous a déjà présenté Harrison Barnes d’UNC ansi que Perry Jones de Baylor, aujourd’hui c’est d’un autre phénomène NCAA que l’on parle : Jared Sullinger. Alors qu’il était annoncé premier de la prochaine Draft à la sortie du lycée, Barnes a depuis complètement raté son entrée dans le monde universitaire, décevant tous ceux qui avait confiance en lui. Jones quant à lui impressionne dans le Texas, certains le comparant parfois à  Blake Griffin.

Pourtant, lui qu’on annonçait également comme futur Top Pick après le désastre Harrison Barnes, s’est récemment fait voler sa première place dans les Mock Drafts NBA, les prévisions américaines. Du côté d’Ohio State, l’équipe NCAA qui a subit sa première défaite la nuit dernière (24-1), un certain Jared Sullinger porte son équipe à bout de bras et commence à intéresser sérieusement les scouts de la Grande Ligue. Ce jeune joueur de 18 ans originaire de Columbus est LE franchise-player de l’ancienne équipe de Greg Oden et Mike Conley Jr, finalistes du Final Four en 2007. Découvrons ce phénomène, qui sera très certainement en NBA dès la saison prochaine.

Une côte qui monte

Jared Sullinger, c’est 2m06 pour 127 kilos, un intérieur puissant. Ce n’est peut-être pas un futur Lebron James, tout le monde s’accorde à le dire, mais il a les qualités techniques et physiques d’un Kevin Love ou d’un Paul Millsap. Extrêmement habile au rebond et souvent positionné idéalement, il récolte des balles précieuses pour ses coéquipiers à l’extérieur. Lors de son premier match cette saison, il inscrit 19 points ainsi que 14 rebonds à sa feuille de stats : du solide pour un freshman.

Comme beaucoup de pivot ou d’ailier-fort de sa génération, il sait attaquer le cercle mais est également habile au shoot à mi-distance, une sorte d’Amare Stoudemire en peut-être bien moins puissant. En effet, le garçon est encore loin d’avoir atteint le maximum de son potentiel physique, il n’a pas l’explosivité d’un Perry Jones. Si il décide de franchir le pas dès cette saison en rejoignant la NBA, il devrait sacrifier ses heures en salle de musculation, histoire de pouvoir rivaliser avec les colosses de la ligue Nord-Américaine.

Ce genre de défis ne lui font pas peur, lui que tout le monde vante comme poli, respectueux et peu impulsif, ne recule devant rien pour atteindre son meilleur niveau : un point commun avec Harrison Barnes. Il est adroit, rentrant 50% des shoots qu’il s’est lui-même crée ; une grande qualité offensive. Redoutable en poste bas, il joue souvent de manière agressive, même lorsqu’il est inférieur physiquement à son vis-à-vis.

Ses fondamentaux sont solides, faisant de lui un joueur déroutant pour ses adversaires. Sa panoplie offensive est complète avec un bon jeu balle en main, dur à arrêter donc. Son seul très léger défaut, qui reste minime pour un intérieur, est son adresse de 67% aux lancers francs. Avec un peu d’entrainement, ce chiffre peut facilement gonfler et devenir une nouvelle arme pour Sullinger.

Côté défense, le jeune joueur est plus habile sur un ailier-fort, plus adapté à son profil physique. Pas extraordinaire dans ce domaine, son niveau reste toutefois correct pour jouer en NCAA, peut-être pas encore pour la NBA.

La NBA dès 2011 ?

Associé à un arrière-star de la NBA, il pourrait former un duo explosif dans les prochaines années. Wall/Sullinger, deux joueurs qui s’endendraient à merveille sur un terrain. Le gars d’Ohio State possède un potentiel exceptionnel, mais il est encore loin de son meilleur niveau. Il n’a que 18 ans, avec les années il va devenir de plus en plus imposant. Très intelligent et coéquipier modèle, il va devoir choisir entre continuer un an en NCAA ou partir dès cette saison en NBA. Les facteurs vont être nombreux : Ohio State se dirige peut-être vers le premier titre de son histoire, la NBA menace de ne pas débuter la saison prochaine…

On connaîtra donc en Juin prochain le choix de ce phénomène du championnat universitaire, pourquoi pas Top Pick de la Draft 2011. Le dernier joueur des Buckeyes a avoir eu les honneurs du premier choix n’est autre que Greg Oden, un mauvais souvenir du côté de Portland…