Vite éclipsé par Blake Griffin
Premier choix de la Draft 2010, John Wall était depuis des années annoncé comme le meneur du futur, le nouveau Dwyane Wade et Chris Paul à la fois. Détenteur du Top Pick, les Wizards n’avaient donc pas hésité une seule seconde avant de le sélectionner en Juin dernier, faisant de lui le digne successeur de l’indigne Gilbert Arenas. Alors en pleine hype, les fans de basket du monde entier n’en doutais pas : Wall serait le prochain Rookie of the Year, sans opposition durant sa première saison. Seulement voilà, du côté des Clippers un autre petit nouveau allait faire ses débuts dans la Grande Ligue, après une année passée à soigner son genou. Blake Griffin a dès ses premiers matchs mis tout le monde à ses pieds, faisant au passage presque oublier John Wall.
En effet, aujourd’hui on ne parle plus que de l’ailier de L.A., déjà adulé à travers les Etats-Unis, reléguant au second plan la pourtant très honorable saison du meneur de Washington. Revenons sur son début de carrière, pas médiatisé à la hauteur de son potentiel !
Quelques pépins physiques
Après une année à soigner ses blessures, Blake Griffin est revenu en pleine forme cette saison, en atteste ses stats monstrueuses : près de 23 points et 13 rebonds de moyennes. Il faut remonter aux débuts de Shaquille O’Neal pour trouver de tels perf’ lors d’une saison Rookie. Contrairement à cela, John Wall a lui connu des premiers mois moins évidents. Victime d’une tendinite au genou droit en Décembre, il a raté une dizaine de match de son équipe.
Cette lésion récurrente et douloureuse pour le joueur avait quelques temps même menacé sa saison. Une aggravation possible aurait privé Washington DC de sa nouvelle coqueluche pour une année, un mimi-drame pour cette franchise en ruine. Avec des stats de 16 points et 8 passes décisives avant son arrêt, le joueur avait été stoppé net dans sa progression.
Dans un sport et un business où l’on est vite oublié, Wall a dès lors été victime d’un désintéressement de la part des médias américains. Entre un jeune talent à l’infirmerie et un autre qui alimente soir après soir les Top 10 NBA, le choix a vite été fait. Pourtant, le meneur en provenance de Kentucky avait commencé la saison sur des bases digne d’un Magic Johnson.
9 interceptions dès son premier match à domicile, record de la franchise dans la catégorie, la couleur était annoncé. Le 10 Novembre, soit même pas deux semaines après le début de la saison NBA, le jeune prodige réalisait son premier triple-double. 19 points, 10 rebonds et 13 passes décisives pour devenir le troisième plus jeune joueur de l’histoire à réaliser cette performance. Ses problèmes de genou ont donc malheureusement brisé cette dynamique déjà digne d’un All-Star : Blake Griffin aura lui cette chance de participer au match des étoiles dès cette année au Staples Center.
Un retour au top
Remis de ses pépins physiques fin décembre avec un retour à la compétition, John Wall a depuis retrouvé ses marques. Si certains estiment qu’il n’a pas encore retrouvé 100% de ses capacités, il a pourtant réalisé un mois de Janvier digne de son talent, compilant près de 14 points et 10.9 passes décisives. Capable d’apporter plus encore au niveau du scoring, il est tout de même désormais le véritable maître à jouer des Wizards.
Ce retour à un niveau digne de son potentiel lui a valu d’être nommé Rookie du mois de Janvier à l’Est pour la première fois de sa carrière. Ce titre jusqu’alors décerné à Landry Fields des Knicks a enfin récompensé celui qui incarne le futur de l’équipe de la capitale, à court moyen et long terme.
Wall tourne aujourd’hui à 14.8 points et 9.1 assists, des statistiques plus que correct pour un joueur d’à peine 20 ans.
Alors si il ne se passe pas un jour sans qu’on ne vante les exploits de Blake Grifin dans les dépêches NBA, il ne faut pas oublier qu’un autre Rookie commence à monter en puissance du côté de Washington. Véritable leader sur le terrain et doté de qualités techniques et athlétiques hors du commun, John Wall a tout pour devenir l’une des futures étoiles du baskets américains et ainsi redorer le blason d’une équipe qui a l’an dernier réellement touché le fond.
Les Etats-Unis ont trouvé leurs nouveaux joyaux, pas encore au top de leurs potentiels, et c’est bien ça qui est incroyable…