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New Orleans Hornets

Actualité | Par Arthur le 11 novembre 2010 à 13 h 18 min

Là où on ne les attendait pas

Malgré de beaux progrès affichés les trois dernières années, les résultats mitigés réalisés l’an passé laissaient penser que l’équipe déclinait lentement, Chris Paul n’étant plus assez bien entouré pour exister en playoffs. Pourtant, avec un recrutement loin d’être faramineux, mais efficace, les Hornets de la Nouvelle-Orleans ont réussi à monter une équipe efficace, sans machine à score mais basé sur un collectif bien en place. Seule équipe aujourd’hui invaincue avec les Lakers, elle peut de nouveau se mettre à rêver, et inquiète à nouveau les meilleures équipes du pays. Alors, où en sont les Hornets aujourd’hui ?

Un parcours sans fautes

7 matchs pour autant de victoires, voici le bilan parfait des « frelons » à l’heure qu’il est. Malgré un calendrier pourtant pas facile, ils ont toujours trouvé les ressources nécessaires à la victoire, faisant déjà tomber de très grosses équipes : Denver, San Antonio et même Miami, l’équipe des Three Amigos qu’ils ont battu Vendredi dernier sur le score de 96 à 93.

Contrairement aux Thunder par exemple, qui s’appuient sur un très gros scoreur, une grosse individualité (Kevin Durant) pour enchaîner les victoires, la franchise de Louisiane développe un collectif sans faille, orchestré par le meneur plusieurs fois Allstar ; Chris Paul. Joueur très organisateur, ses passes décisives permettent à ses coéquipiers de se retrouver dans des situations de shoot idéales. Il est d’ailleurs troisième aux classement de cette catégorie, avec une moyenne de 9.9 assists par match. Ajouté à ses 17.9 points, il est le franchise player, mais n’oublie pas que les matchs ne se gagnent jamais seul.

Un collectif homogène

Parmi les premiers servis par ses nombreux caviars, on retrouve l’intérieur David West, lui aussi AllStar, ainsi que Emeka Okafor, échangé l’an dernier contre Tyson Chandler, lui parti aux Bobcats de Charlotte. Ces deux pivots, marquant respectivement 16 et 12 points par match sont assez complémentaires. West est un joueur essentiellement offensif, contrairement à Okafor, très bon rebondeur et contreur de la Ligue, mais assez limité en attaque.

Ce duo très efficace a entre autres permis la victoire récente contre le Heat, doté du seul Joël Anthony dans la raquette, faible pour une équipe aussi ambitieuse. Ils avaient alors dominés à l’intérieur, faisant passer la majorité des ballons par ce secteur.

Des « rôles players » efficaces

Autour de ce qu’on pourrait appeler le noyau dur, les dirigeants des Hornets ont réussi à greffer de redoutables « rôles players« , des seconds couteaux capables également de prendre un match à leur compte si cela est nécessaire. Tout deux se sentant sous-estimés dans leurs anciennes équipes, Trevor Ariza (Lakers) et Marco Belinelli (Raptors) ont tous les deux trouvés une place de titulaire à côté des trois cités auparavant. Ariza, dunkeur exceptionnel, a littéralement pris la place du mythique Stojakovic, le joueur serbe de 33 ans. Bien meilleur défenseur ainsi que très correct shooteur, l’ancien Lakers s’est dès son arrivée installé dans le 5 majeur, marquant une moyenne de 10 points par match. Lui aussi bénéficiaire des passes décisives de Paul, il se retrouve souvent dans les meilleures positions pour shooter ou attaquer le cercle. C’est un arrière très polyvalent.

Marco Belinelli, l’italien de la NBA est lui surtout connu pour ses aptitudes au shoot à longue distance. Arrière plutôt frêle, il peut autant marquer 30 points que passer totalement à travers lors d’une rencontre. Son inconstance l’empêche de devenir le très bon joueur qu’il pourrait être, lui et son jeu à l’européenne. Il marque tout de même une dizaine de points par match aux côtés de Chris Paul, sa meilleure moyenne depuis son arrivée dans la Grand’Ligue.

Pour finir, le banc ne manque lui non plus pas de talent individuel ! Jason Smith ainsi que Willie Green, tout deux en provenance de Phillie, marque chacun environ 8 points par match, tandis que le Sophomore Marcus Thorton en ajoute 7.

Aucun joueur de l’effectif ne dépasse donc les 20 points de moyenne, chose extrêmement rare pour une équipe de ce niveau. Un soir ou le 5 majeur ne sera pas au rendez-vous, le banc n’aura aucun soucis à prendre la rencontre en main. C’est un avantage que Miami, par exemple, ne possède pas, malgré ses trois superstars. C’est une assurance de constance en NBA.

La meilleure défense du pays

« L’attaque fait remplir les salles, la défense fait gagner des titres. » Cette phrase qu’on attribue à Michael Jordan, les Frelons l’ont bien enregistrée. Avec Chris Paul, 5ème meilleur intercepteur de la Ligue, et Ariza, 13ème, l’équipe ne perd pas une occasion de déjouer les attaques adverses, se procurant ainsi de nombreuses situations de contre-attaques. La défense intérieure n’est pas en reste, puisqu’avec 2.3 contres par match, Emeka Okafor se classe 7ème de cette catégorie.

A l’arrivée, l’équipe se place donc en tête des défenses de la Ligue, devant Boston ou Los Angeles, en n’encaissant que 90,1 points par match, un très faible total. Ce gros travail défensif permet donc aux joueurs d’asphyxier les attaques adverses, avec souvent la victoire au bout du compte. Cette méthode a donc pour l’instant fait ses preuves, on attend toujours la première défaite des hommes de la Louisiane.

Doc Rivers a dit un jour : « Nous n’avons pas besoin d’un héros, mais d’un travail d’équipe« , cette phrase résume a elle toute seule la situation actuelle des New Orleans Hornets. Espérons que l’équipe continue sur sa lancée, en remportant pourquoi pas le titre dans un avenir très proche. Pour cela, il leur faudrait arriver à battre les Lakers, l’autre ogre de la conférence Ouest.


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