Pars vite, et ne revient jamais
L'oeil de BasketMan | Par Arthur le 21 décembre 2009 à 14 h 30 min
Ou peut-être un jour ?
Est-ce une fierté pour un joueur professionnel d’être en NBA, même si c’est pour squater le banc pendant la plupart des matchs de son équipe? De bon joueurs européens ne valent-ils pas mieux que les abonnés du survêtement qui occupent les bords des parquets NBA? Pour moi la réponse est bien sur que si. Depuis quelques années maintenant, une poignée de joueurs français partent tenter leur chance outre-atlantique et, malheureusement pour eux, n’arrivent pas à s’installer dans la rotation d’une équipe. Petro, Diawara, ou plus récemment Mahinmi font partie de cela. Souvent parti trop jeune, personne ne connait leur réel niveau. Alors essayons au cas par cas de voir qui a vraiment le niveau NBA, et qui est un simple imposteur préférant toucher son salaire, quitte à ne jamais fouler un parquet:
Petro et Ajinca: un maigre CV
Un petit ne pourra jamais apprendre à grandir, un grand pourra toujours apprendre à jouer au basket. Voila comment ces deux joueurs se sont retrouvés sur un banc NBA . Les recruteurs étant souvent peu informé sur les joueurs européens, ils privilégient les pivots, qui bien sur sont plus rare que les meneurs. Appelés des prospects, ces « grands » sont un pari sur le futur: soit ils s’imposent en NBA, soit ils squatent le banc et n’ont comme seul utilité que de faire le nombre sur la feuille de match.
C’est cette seconde solution qu’ont connu Petro, Ajinça et même Mahinmi. Avant de partir en NBA, Petro tournait en Pro A à 6.1 points tandis que Ajinça marquait difficilement 5pts à Hyères-Toulon. Avec de telles stats dans un championnat aussi faible, pouvaient-ils espérés faire mieux dans la meilleur ligue du monde.
Comme l’a récemment fait Gelabale, tous les trois devraient faire leurs valises et rentrer en Europe où ils auraient l’occasion de montrer leur vrai niveau: le constat serai selon moi affolant. On le voit bien en équipe de France. Leurs niveau n’est pas celui de joueurs de classes internationales. Petro a beau en vouloir à Vincent Collet, il n’avait pas sa place à l’euro 2009.
J’espère sérieusement que Rodrigue Beaubois de Dallas ne connaitra pas le même sort. Après un super début de saison, le retour de blessure de certains joueurs importants de son équipe comme Josh Howard l’ont poussé sur le banc. Trop de bon joueur dans la même équipe est aussi un inconvénient au développement d’un joueur.
Alors bien sur la vie est belle en NBA, les salaires sont bien plus élevés qu’en Europe. Là est la question: argent ou basket ?
Yakhouba Diawara: un cas à part
Le cas de l’ailier de Miami est un peu différent des autres. Lui n’est arrivé en NBA qu’à 24 ans, à la sortie d’une bonne saison à Bologne en Italie. N’étant pas un pivot, il a été remarquée pour sa défense et ses qualités de shooteur extérieur. Des fondamentaux qu’il n’a malheureseusement jamais su exploiter en NBA. Déjà peut utilisé à Denver, il l’est encore moins depuis son arrivée à Miami.
En manque de repère, il n’arrive pas à exploiter les rares minutes de jeu que son coach lui offre. Dommage car ses qualités athlétiques et défensive pourraient être utile à côté d’un star très offensive comme Dwyane Wade. Même si son parcours est différent, il devrai lui aussi renter en europe et jouer l’euroleague, une compétition qui je pense lui conviendrais.
Pas que des Français
Ce phénomène touche beaucoup de pays européen. Le plus flagrant de tous est Darko Milicic. Choisi en deuxième position de la Draft 2003, devant Wade, Bosh ou Anthony, il a passé plus de temps assis sur un banc de touche que sur un parquet. Voyageant à traver l’amérique au rythme de ses nombreux transferts, il a annoncé que cette saison serait sa dernière aux Etats-unis. Dès l’été prochain il rentrera jouer dans une équipe européenne. Rien ne l’empêche de repartir un jour tenter sa chance en NBA, quand il aura vraiment prouvé ses qualités sur le vieux continent.
Le pivot de Houston, Luis Scola est un bon exemple d’arrivée tardive en NBA. Il a aujourd’hui très bien réussi dans le Texas. Donc pour conclure, rentrez vite et laissez votre place sur le banc à un américain qui la tiendra au chaud tout autant que vous.